19h30 Médias - Arabie Saoudite : Mohammed ben Salmane à la conquête du football mondial

Le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane est en visite d’Etat en France pendant dix jours. Cette visite se déroule dans un contexte bien particulier : Mohammed ben Salmane s’apprête à devenir le nouveau patron du football mondial. En quelques mois, l’Arabie Saoudite s’est offert deux Ballons d’or : Cristiano Ronaldo et Karim Benzema, deux légendes du football venus terminer leur carrière aux frais du prince héritier. La Saudi Pro League, le championnat d’Arabie Saoudite de football, n’est plus un petit championnat confidentiel et concurrence le football européen. Ces dernières semaines, l’Arabie Saoudite a approché de très nombreux joueurs : N’Golo Kanté serait sur le point de signer, Neymar pourrait être tenté de le faire, Luka Modrić, Hugo Lloris, Sadio Mané et Romelu Lukaku ont aussi reçu des offres mirobolantes. Si le carnet de chèques du Prince semble sans limites, il a tout de même connu de grosses déceptions : après s’être rapproché du club saoudien Al Riyad, Lionel Messi a finalement choisi de jouer à l’Inter Miami aux Etats-Unis. L’Arabie Saoudite entend devenir la 5ème ligue de football du monde. Pour y parvenir, Mohammed ben Salmane a prévu une enveloppe stratosphérique de 20 milliards de dollars pour attirer les meilleurs joueurs du monde. Ce ne sont pas les clubs eux-mêmes qui achètent les joueurs mais le fonds souverain saoudien qui répartit ensuite les joueurs dans les clubs. MBS s’intéresse aussi à d’autres sports, il a investi massivement dans la Formule 1, la boxe, le golf et le e-sport. Cette folie des grandeurs s’inscrit dans une volonté de “sportwashing” du pays. Mais MBS veut aussi séduire la jeunesse de son pays : 70% de la population a moins de 35 ans. L’Arabie Saoudite s’est aussi portée candidate pour co-organiser la Coupe du monde 2030. Les députés de la Douma, l’Assemblée nationale russe, ont adopté en première lecture un nouveau projet de la loi transphobe : la Russie veut “interdire les changements de sexe”, que ce soit à l’état civil ou par opération chirurgicale. Le texte a été voté à l’unanimité par les 365 députés présents. Ce texte s’inscrit dans la restriction des droits des minorités sexuelles en Russie mais le président de la Douma explique également que la Russie était jusque-là l’un des pays où il était le plus facile pour une personne transgenre de changer ses documents d’identité, sans nécessairement d’intervention médicale. Plus globalement, la Russie souhaite lutter contre la “propagande homosexuelle” et les lois libérales sur la sexualité et le genre en Occident qui contamineraient le monde. A la télévision d’Etat russe, les propos transphobes pleuvent depuis des mois. Cela pourrait même aller encore plus loin : certains poussent pour instaurer des thérapies de conversion pour les personnes transgenres. Dans certaines régions, elles existent déjà pour les homosexuels. Les relations entre le Premier ministre britannique Rishi Sunak et son prédécesseur Boris Johnson se dégradent. Depuis quelques jours, les hommes ne cessent de se tacler sous l’œil médusé des médias. Boris Johnson a annoncé sa démission du Parlement britannique ce vendredi 9 juin avant d’en être éjecté. Il anticipait de futures conclusions du rapport sur le “Party Gate”, ces soirées organisées pendant la crise sanitaire. Celles-ci sont tombées hier et elles sont accablantes pour l’ancien Premier ministre : Boris Johnson “a délibérément trompé” le Parlement. Depuis, d’autres députés conservateurs ont également quitté leurs fonctions. Ces départs mettent Rishi Sunak en mauvaise posture puisqu’une élection partielle devrait avoir lieu pour les remplacer. Le parti conservateur, actuellement en mauvaise posture dans les sondages, n’est pas sûr de regagner ses sièges. La tension entre Rishi Sunak et Boris Johnson s’est intensifiée après la démission de ce dernier puisque le Premier ministre a modifié une liste de nominations honorifiques proposée par Boris Johnson. Rishi Sunak a justifié sa décision en déclarant qu’il n’était pas d’accord avec son prédécesseur et qu’il voulait faire les choses différemment. Pour certains, Boris Johnson préparerait son retour comme il l’affirme à la fin de sa lettre de démission : “Je reviendrai”. Ce mardi 13 juin, Donald Trump, qui comparaissait devant la justice fédérale à Miami, a plaidé non coupable des 37 charges le visant dans l’affaire des archives de la Maison-Blanche. Cette comparution est inédite pour un ancien président américain. Remis en liberté sans verser de caution, il est sous la menace d’un procès qui pourrait intervenir avant l’élection présidentielle de 2024. Cette affaire peut-elle nuire à sa campagne ? Juste après son procès, Donald Trump se montrait confiant pour 2024. Le candidat républicain dénonce une “persécution politique” et accuse Joe Biden de “tenter de détruire la démocratie”. Il a réussi à convaincre certains de ses supporters qu’il était victime d’un complot politique. Il peut notamment compter sur l’aide de Tucker Carlson, l’ancienne vedette de Fox News qui l’a défendu bec et ongles dans sa nouvelle émission sur Twitter. En revanche, certains commencent à le lâcher au sein de son parti. Pourtant, la stratégie de victimisation de l’ancien chef d’Etat fonctionne puisque les sondages lui sont pour l’heure très favorables : il est à 62% d’intentions de votes.
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