19h30 Médias : l’inquiétude des médias étrangers après les manifestations du 1er-Mai en France

L’image de la France à l’international ne cesse de se dégrader depuis les protestations contre la réforme des retraites et les déclarations d’Emmanuel Macron sur Taïwan. La situation ne s’est pas arrangée avec la mobilisation du 1er mai qui à la fois fasciné et effrayé les médias étrangers. Les manifestations de la fête du Travail et des travailleurs ont fait le tour du monde : en Espagne, on parle d’un “1er-Mai historique contre la politique d’Emmanuel Macron”, The Guardian au Royaume-Uni retient l’image “d’une violente marche pour la fête du Travail”. Les reporters du monde entier présents sur place ont alerté sur l’insécurité à Paris. Le Telegraph se demande carrément si “Paris est sûre pour les touristes en ce moment”. Un sujet qui inquiète l’exécutif puisque la question du tourisme a été soulevée par le porte-parole du gouvernement en Conseil des ministres qui s’est voulu rassurant. Pour la première fois depuis 15 ans à Hollywood et à New York, les scénaristes sont descendus dans la rue devant les grands studios pour protester et faire valoir leurs droits. Ils avaient jusqu’au 1er mai à minuit pour parvenir à un accord avec les studios et les diffuseurs, notamment sur la hausse de leur rémunération. A la table des négociations se trouvaient des studios comme Disney, Sony, Warner ou encore Universal, et des plateformes comme Netflix, Apple +, Paramount + ou Amazon Prime Video. Faute de consensus, les membres de la Writers Guild of America, le syndicat des scénaristes, sont entrés en grève. Si elles durent, ces grèves auront des conséquences sur les films, les séries et les émissions de télévision. Les premières victimes sont les Late shows dont la plupart ont été déprogrammés cette semaine. La dernière grève des scénaristes remonte à la fin de l’année 2007 : elle avait duré cent jours et coûté plus de deux milliards de dollars à l’économie hollywoodienne. On assiste à une véritable crise de la profession de scénariste et d’auteur aux Etats-Unis et les plateformes de streaming sont en cause. Les séries sont plus courtes, les salaires sont donc indexés sur des durées réduites et les droits d’auteurs sont beaucoup moins importants qu’avant. Les plateformes souhaitent produire plus pour moins cher. Pour réduire ses coûts, Disney a annoncé la suppression de 7000 postes au mois d’avril dernier. La crainte de voir les scénarios écrits par des intelligences artificielles planent au-dessus des auteurs. La campagne pour les primaires républicaines aux Etats-Unis continue et pour l’heure, aucun profil ne tire son épingle du jeu : Donald Trump est trop clivant, Ron DeSantis ne parvient pas à augmenter sa popularité. Mais il se trouve qu’un certain Tucker Carlson cherche du travail après avoir été licencié avec fracas de Fox News où il régnait sans partage. Le motif de son licenciement est un texto raciste découvert par les dirigeants de la chaîne. Pourtant, Tucker Carlson, considéré comme le Eric Zemmour français, est un raciste et suprémaciste blanc notoire. Il suffit de regarder leur propre chaîne pour s’en rendre compte : le New York Times avait qualifié l’émission de Tucker Carlson “d’émission la plus raciste de l’histoire de l’information par câble”. Mais après son licenciement, les audiences de Fox News sont en berne. Donald Trump s’est montré affecté par la nouvelle et a renouvelé son soutien à Tucker Carlson. Et si ce soutien annonçait un tandem Donald Trump-Tucker Carlson pour la présidence de 2024 ? Cela fait plusieurs années que les rumeurs de vice-présidence pour l’ancien animateur de Fox News circulent. Parmi ces soutiens, Sergeï Lavrov, le chef de la diplomatie russe qui a même cité son nom à la tribune de l’ONU. Pour l’heure, Tucker Carlson demeure énigmatique sur son avenir. Ce lundi 1er mai, Giorgia Meloni a célébré la fête des travailleurs à sa manière. La présidente du conseil italien a annoncé une baisse des impôts pour les entreprises mais aussi la suppression du revenu de citoyenneté, une aide dont bénéficiaient des millions de personnes pauvres en Italie. Les syndicalistes sont mobilisés et dénoncent la précarisation du travail. En Turquie, le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra ce dimanche 14 mai. Le président sortant Recep Tayyip Erdoğan est en mauvaise posture et compte bien rattraper son retard après avoir mis sa campagne électorale sur pause en raison de problèmes de santé. Il est également très critiqué pour sa mauvaise gestion des séismes dévastateurs survenus en février dernier. Depuis, il multiplie les prises de parole sur les télévisions d’Etat, bénéficiant de 60 fois plus de temps de parole que son rival. Il peut aussi compter sur le soutien de Vladimir Poutine. Pour autant, le 14 mai prochain sera sans doute le scrutin le plus périlleux depuis son arrivée au pouvoir il y a 20 ans. Pour l’heure, les sondages le donnent perdant face à son grand rival, le leader de l’opposition socialiste Kémal Kılıçdaroğlu.
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