La Brigade : le cinéma s’attaque à la "zone grise" du consentement

Alors que la question du consentement est de plus en plus débattue dans nos sociétés, il reste un domaine dans lequel elle piétine : le cinéma. Pour cause, il a longtemps fait partie du problème. Pourtant, depuis quelques mois, le cinéma et les séries en général se penchent de plus en plus sur la question du consentement et casse des codes trop longtemps considérés comme « normaux » au cinéma. Pendant longtemps, le septième art a brouillé les pistes de ce qu’on appelle la « zone grise », ce moment où le consentement commence et celui où il s’arrête. On a tous déjà vu ces scènes de vieux films hollywoodiens où de vieux monsieurs en costume se jettent sur de jolies jeunes filles pour les embrasser, qu’elles soient d’accord ou non, qu’elles protestent ou non. Plus tard, les comédies pour ado ont pris le relai, avec toujours le même procédé : des femmes embrassées sans qu’on leur demande franchement leur avis, mais cette fois-ci pour rire. Alors, on peut se dire que si c’est pour rire, ça va, mais de nombreuses études ont montré que les spectateurs, en particulier les plus jeunes, prennent pour référence ces scènes dites « romantiques » des films et des séries. Aujourd’hui, le cinéma prend doucement, mais sûrement, un autre chemin : plutôt que d’essayer de glamouriser des hommes qui passent en force, il essaie désormais d’ouvrir le débat. On l’a vu par exemple dans la série « I may destroy you » qui présente un panorama de situations où la fameuse « zone grise » est présente. Ou encore dans « Promising Young Women », Oscar du meilleur scénario en 2021, qui parle du consentement des femmes en soirées et des violeurs qui profitent d’elles. Ou encore dans « Le Dernier duel », de Ridley Scott qui prouve que même un film sur le Moyen-Âge peut être féministe en présentant le combat d’une victime de viol pour se faire entendre. Ou enfin dans « Les choses humaines », d’Yvan Attal, qui raconte l’histoire d’un jeune homme accusé de viol par une jeune femme alors qu’il était sincèrement convaincu que leur rapport sexuel, bien que violent, était parfaitement consenti.
4m23
Dispo + 30j

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