Sam

Il était une fois Sam, 44 ans, prof de français dans un collège de banlieue ni chic, ni sinistrée, mère de trois enfants de 22, 19 et 15 ans, qu’elle élève toute seule.
Sam
est avant tout une femme libre. Elle parle librement, agit librement, fait
l’amour librement, enseigne librement, éduque ses enfants avec l’obsession
qu’ils soient libres.
Elle
mène sa vie de femme, de prof, de mère en n’écoutant que son instinct et ses
propres convictions. Elle est hors normes. Ce n’est pas une posture, c’est
inhérent à sa personnalité. Elle se soucie peu des règles, de la morale, de ce
que « le système » ou la société attend d’une prof, d’une femme ou
d’une mère. Elle ne fait pas non plus de prosélytisme, elle est comme ça, c’est
tout.
Ça
lui pose des problèmes qu’elle gère très bien au collège, tant bien que mal
dans sa vie amoureuse, plus difficilement avec ses trois enfants qui deviennent
adultes.
C’est
la prof qu’on aurait tous rêvé d’avoir.
Sam est prof,
mais elle n’a pas de leçon à donner.
Elle
est naturellement proche des élèves, plus que des profs. Sans doute parce
qu’elle-même n’a pas vraiment quitté l’adolescence.
Son
seul souci est l’intérêt des enfants.
Sam
est heureuse… ou tout au moins elle le croit.
Que dit son entourage ?
Elle déchire (ses élèves).
Elle est incroyable (le principal).
Elle est spéciale (les parents d’élèves).
Elle est sex (ses amants… et les hommes en général).
Elle est jetée (ses enfants).
Elle est immature (sa mère).
Elle est ingérable (la CPE).
Elle est top (tous, un jour ou l’autre).