Isabelle Adjani : la vieillesse est 'd'une grande vulgarité'

Après avoir établi vendredi un record d’audience historique sur Arte, avec la diffusion en avant-première de son nouveau film La Journée De La Jupe, Isabelle Adjani était hier l’invitée de l’émission Sept à Huit. Un portrait ‘à cœur ouvert’, dans lequel ‘la star s’ouvre comme jamais’ : c’est ce que promettait Harry Roselmack. L’interview est surtout l’occasion pour l’actrice de démonter le ‘mythe Adjani’ qui, de son avis, n’existe pas : Isabelle Adjani est d’abord une femme. Comme vous et moi.
Isabelle Adjani se défend de cultiver volontairement une aura mystérieuse autour de son personnage public : la rareté de ses apparitions cinématographiques ne dissimule aucun calcul, simplement un choix de vie : ‘Je n’ai jamais pensé en terme de carrière. Je ne veux pas arriver au bout de ma vie et me dire ‘J’ai été seulement une actrice, j’ai perdu la majeure partie de ma vie à être une actrice plutôt qu’une femme libre de ses choix, de ses envies, de ses erreurs’.
‘Je me soucie assez peu de cette notion d’image : elle appartient aux autres’, continue t-elle. L’actrice est effectivement peu consciente de l’image qu’elle véhicule, et n’imagine pas qu’on puisse la considérer comme une ‘machine à fantasmes’ : ‘Je comprendrais si j’avais la plastique de Brigitte Bardot ou d’Angelina Jolie. Je suis avant tout une actrice, pas une bombe sexuelle’.
Actrice, femme, mère : Isabelle Adjani a trouvé son équilibre, que seul le temps pourrait venir déranger : ‘Je regarde le temps qui passe (…), j’ai les mêmes préoccupations que tout le monde : pourvu que ce ne soit pas trop dur de vieillir. C’est d’une grande vulgarité de vieillir, tout se débine, tout s’en va. Faut tenir le coup, face au monstre’. C’est là le privilège des mythes : ils ne vieillissent jamais.
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