308 Hybride HDi : Si reposante

Gare au piétons !
Hormis le choix du diesel pour des résultats plus probants, le fonctionnement de cette 308 hybride s’apparente à celui de la célibrissime Toyota Prius.
La mise sous tension s’effectue dans un silence total, de même que les premiers tours de roues, pris en charge par le moteur électrique. Le bloc 1.6 HDi de 110 ch ne démarre qu’au-delà de 50 km/h, ou plus généralement vers 30 km/h si l’on ne fait pas suffisamment preuve de douceur. En sollicitant franchement l’accélérateur, les 80 kW - ou 22 ch - du moteur électrique lui viennent en aide pour faciliter les reprises, en conséquence très vives sur ce prototype. On n’en profite guère en ville, où l’on tire davantage partie de la grande souplesse de cette auto. Intégrant une fonction stopstart et roulant sur son moteur électrique à basse vitesse, cette 308 réclame de l’attention, les piétons ne l’entendant pas arriver. Pour quelques kilomètres, il est d’ailleurs possible de rouler en mode 100 % électrique via un mode zéro émission. Un mode qui tient pour l’heure de l’argument marketing, l’autonomie de la batterie fondant alors à vitesse grand V dans cette configuration. Notons que pour lui redonner des couleurs, la 308 hybride profite des phases de décélération et de freinage, comme une Toyota Prius ou une Honda Civic Hybrid.
Moins de 4 l/100 km
Côté consommation, les progrès sont tangibles. Cette hybride, dotée d’une boîte manuelle pilotée à 6 rapports, se contente selon Peugeot de 3,4 l/100 km en cycle mixte et ne rejette que 90 g/km de CO2. Soit un gain de 38 % par rapport à une 308 2.0 HDi de puissance comparable (136 ch) à boîte manuelle, qui annonce 5,5 l/100 km et 146 g/km. L’écart se creuse encore en poussant la comparaison avec un modèle équipé de la même boîte automatisée, consommant 6,8 litres en moyenne et "crachant" 180 g/km. Exactement le double !
Aboutie mais en toujours en phase de réglage et de développement, cette 308 Hybride nous a parfois fait part d’hésitation et d’à-coups, notamment dans les phases de transition entre le mode thermique et le mode électrique. Mais il convient de saluer les efforts et la ténacité des ingénieurs de PSA, qui ont su adapter cette technologie à un modèle existant, sans amoindrir une seule de ses qualités.