Auf wiedersehen Maybach !*

Quasi inexistante, la marque Maybach relancée en 2002 ne passera pas la fin d'année.
* : Au revoir Maybach
10 ans seulement
Voulant lutter contre Bentley et Rolls-Royce se partageant le butin, Mercedes et son propriétaire Daimler avaient ressorti des cartons la marque en 2002 pour bâtir les 57 et 62, des Classe S rallongées, comme leur nom l'indique, à 5,70 et 6,20 mètres. Maybach n'aura finalement pas passé le cap de la décennie, dans un segment très risqué, celui des berlines très haut de gamme. Déjà annoncée en novembre 2011, la mort est officialisée. A partir de cette semaine, les modèles ne passent plus commande et les stocks sont bradés.
Diversification, et insuccès
Suite aux deux modèles de base, plusieurs variantes se sont invitées dans la gamme Maybach. Sont sorties en 2005 les versions "S" pour "Special", dont le V12 543 ch grimpait 6.0 litres de cylindrée et à une puissance de 620 chevaux. En 2007 renaissait la griffe Landaulet (toit découvrable) puis la Zeppelin en 2009, sans oublier les versions blindées "Guard". Un restylage avait animé le catalogue en 2010 pour le Salon de Pékin. Et seul concept-car de la marque, le curieux coupé Exelero exposé à Berlin en 2005 pour les pneumatiques Fulda et les 100 ans de la marque, pointant à 351 km/h grâce à son bloc V12 biturbo 700 ch, et construit à deux exemplaires. Mais la perte par modèle fut colossale, au total à plus d'un milliard d'euros pour Daimler, et un projet de partenariat avec Aston Martin a échoué fin 2010.
Histoire
Wilhelm Maybach était à l'origine de l'une des premières automobiles au monde, avec Gottlieb Daimler, en 1886 avec la Patent Car. Il continuera jusqu'en 1907, créant la première Mercedes, et concevant des moteurs. Séparé de Daimler après un différend, il se lancera dans les moteurs pour Zeppelin, puis créera Maybach Motorenbau en 1918. La marque fabriquera notamment la Type 12 en 1929, la star, que le fils Karl dédiera à son père mort cette année-là. Vint ensuite la Zeppelin dans les années 30, puis la Seconde Guerre Mondiale, où Maybach était fournisseur des moteurs des chars allemand, une période où le constructeur sera enterré.
Rolls-Royce et Bentley, enregistrant des records l'an passé et en 2012, peuvent rouler tranquille dans le futur...