Le "drone-taxi" chinois Ehang 184 fait ses premiers vols
Présentée au CES de Las Vegas en janvier 2016, la voiture volante autonome chinoise refait surface avec ses premiers essais de vols.
#ehang184 Ready for #Takeoff in NV!! https://t.co/Xl98qpLkHL #drones #dronetaxi #ehang
dash; EHANG (@ehang) 8 juin 2016
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Le futur Hélicolib’ ?
Elle faisait effectivement sensations dans les allées du CES (Consumer Electronic Show) à Las Vegas. Alors que le différents constructeurs automobile rivalisaient de technologies à bord ou sur leurs fonctions autonomes, la société chinoise Ehang allaient plus loin avec un prototype monoplace volant ET autonome.
Cette semaine, nous avons appris qu’en plus de cette idée, non révolutionnaire car reprise de la l'Aeromobil 3.0 – plus typée avion - qui se voulait aussi autonome dès 2017, le projet était déjà réalité. Les premiers essais en conditions réelles auraient été réalisés ce printemps en Chine, avant de percer le ciel du Nevada (Etats-Unis) dans le courant de l’année. Rappel, les caractéristiques n’étaient que peu favorables à son utilisation massive, avec 23 minutes d’autonomie de vol seulement (à 500 mètres maximum), et 2 à 4 heures de recharge nécessaires. Son poids de 200 kg lui permettrait une vitesse de 100 km/h, mais avec un poids du passager limité à 100 kg.
Voir les photos officielles de l'Ehang 184
Un réel avenir ?
Si ce projet a le vent en poupe, malgré les critiques émises pendant la présentation, c’est que son argument est simple et solide : la plupart des accidents d’avions sont dues à des erreurs de pilotages. Le site spécialisé PlanetCrashInfo indique en effet que 57% des crashs modernes (après 2000) sont d’origine humaine.
Remplacer le pilotage par la technologie de pointe a été depuis quelques années, sur les routes, la priorité des marques automobiles comme Volvo, Audi, Nissan, Tesla, Toyota, PSA ou Ford, ainsi que des étrangers au secteur comme Alphabet avec sa Google Car, Apple, Uber et Lyft, sans oublier . Tous ces acteurs, ayant un objectif commercial et de concurrence, prônent ainsi la réduction des morts sur les routes comme fer de lance pour de tels véhicules. Et donc dans les airs ?
Sécurité et législation en question
Reste toutefois deux questions. La première est celle de la sécurité : que se passe-t-il en cas de souci technique avec un passager inapte à piloter cette Ehang 184 ? L’entreprise évoquait un centre d’assistance pouvant commander manuellement à distance le "drone-taxi", ce dernier disposant aussi d’un mode à 2 rotors (contre 4) en cas de pépin.
Aussi, la législation pourrait mettre un frein aux ambitions. Très contraignante dans les airs et variable selon les pays, l'univers législatif est aussi encore dans ses balbutiements sur le domaine de l’autonome, donc à créer et négocier.