Après 5 saisons d’absence en tant qu’écurie, Renault fera son retour en F1 dès l’an prochain.
Automoto essaie la F1 1979 de René Arnoux :
Tout a démarré dès le mois de mars, alors que la saison 2015 avait tout juste
démarré. Renault lorgnait sur l’écurie Lotus F1 Team avec qui le constructeur a
discuté et négocié. Après une annonce promise au GP de Monaco, puis de nouvelle
rumeur en août, une première officialisation nous était donnée en septembre sous
la forme "lettre d’intention de rachat"." data-_target="">d’une"lettre d’intention de rachat".
Enfin, oui enfin, l’accord tant espéré a été signé mercredi 3 décembre au soir,
après avoir très probablement réglé le point des droits financiers accordés par
la FOM auprès du grand argentier Bernie Ecclestone. « Les derniers éléments obtenus de la part des principaux
acteurs de la F1 nous permettent de nous projeter avec confiance dans ce
nouveau défi » a déclaré le PDG Carlos Ghoss. "Notre ambition est de gagner même si raisonnablement cela prendra du temps" confie le dirigeant au Figaro, ajoutant que Renault F1 Team mettra "3 ans pour être compétitif".
La signature du rachat de Lotus par Renault possède un arrière-goût de retour
en arrière. En effet, la firme au losange avait cédé son écurie de F1 en 2011
au profit de Genii Capital en la rebaptisant seulement Lotus en 2012, tout en continuant de construire des moteurs, champions avec Red Bull entre 2010 et 2013.
Renault a démarré sa carrière en F1 en 1977, prenant sa première victoire en
1979 et culminé en 1983 avec une place de vice-champion du monde constructeur
avec Alain Prost et Eddie Cheever. Devenu simple motoriste en 1985 et 1986, le
Losange se retire pendant deux saisons et revient avec des moteurs entre 1989 et
1997 sur Williams, Ligier et Benetton. En 2000, Renault rachète Benetton mais n’apposera
son nom qu’à partir de 2002, et grimpera jusqu’à deux titres constructeurs F1
en 2005 et 2006 avec Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella.
Malgré le drapeau français flottant de nouveau sur le QG d’Enstone (Royaume-Uni),
les pilotes ne seront pas originaires de l’hexagone. Les titulaires avaient
déjà été signés cet automne : le Vénézuélien Pastor Maldonado prolongeant
son contrat, et la nouvelle recrue britannique Jolyon Palmer ayant déjà couru
en essais libres, remplaçant Romain Grosjean parti chez Haas F1 Team.
Quant au moteur, rien n’a été précisé dans le communiqué de presse.
Actuellement, Lotus dispose de blocs Mercedes, le constructeur allemand
devenant un rival de Renault. Plusieurs solutions sont ainsi possibles :
continuer tel quel sous le nom Renault avec moteur Mercedes, rebaptiser le
moteur Mercedes (comme se fera chez Red Bull avec le moteur
Renault rebadgé Tag Heuer), ou plus radical et improbable, reprendre le moteur Renault alors que
la monoplace de 2016 a déjà commencé son développement.
Outre la compétition, Renault a ajouté que cet engagement permettrait "d’accélérer
le développement des innovations et de la gamme sportive" en précisant
vouloir "développer la gamme R.S. en renforçant ses investissements afin
d’être présent sur tous les continents avec des véhicules adaptés sur davantage
de segments." Verra-t-on ainsi très rapidement la nouvelle Mégane R.S., un
Captur dynamique voire une Talisman sportive ? En tous cas, Carlos Ghosn a déclaré dans Le Figaro que la gamme verrait "d'autres" modèles que les actuelles Mégane R.S et Clio R.S., une bonne nouvelle !
Autre nouveauté, le constructeur français assure "poursuivre le pontage
entre hautes technologies développées pour la Formule 1 et technologies de série
en particulier dans les domaines de l’électrification et de l’hybridation".
La première Renault hybride diesel avait déjà été annoncée en 2017 (la Mégane),
et va donc associer davantage moteurs thermiques et électriques dans ses futurs
modèles.
En tous cas, Renault F1 Team donne rendez-vous le week-end du 20 mars pour le premier Grand Prix de Formule 1 2016.