Son propre pire ennemi
Trahi par lui-même et son team à Monaco alors que la victoire lui tendait les bras et nerveux lors des trois séances d'essais (plusieurs erreurs, dont un mur tapé vendredi), Lewis Hamilton a bataillé pour signer le meilleur chrono samedi après-midi, sur une piste froide où les gommes ont eu du mal à chauffer. En Q1 et Q2, les deux pilotes Mercedes ont d'abord fait jeu égal puis, bizarrement, en Q3, là où cela comptait, la monoplace de Rosberg a concédé trois dixièmes à celle de Lewis Hamilton. Une fois encore, l'Allemand s'élancera derrière son coéquipier, mais tout le monde se souvient de leur passe d'armes en 2014, intense et qui a coûté cher à l'écurie : abandon de Lewis Hamilton trahi par sa mécanique et deuxième place de Nico Rosberg, qui a fait ce qu'il a pu.
Objectif ? Stopper l'hémorragie
"Ce n'était pas le jour le plus facile. Les essais 3 ont été particulièrement difficiles, je n'ai pas pu faire de tours complets - en partie à cause de moi - et je suis allé aux qualifications en aveugle par rapport au step-up qu'il fallait. Mais, oui, j'ai gagné mon premier grand prix ici en 2007, et c'était incroyable, donc être là et avoir la chance de signer une nouvelle pole ici, la 44ème, un chiffre spécial pour moi, c'est immense" confie Lewis Hamilton. De son côté, Nico Rosberg cherche toujours la cause de sa contre-performance, lui criait à sa radio, "Cette fin des qualifications, c'était n'importe quoi !" Il indique, "Je me sentais bien. Mais, à la fin, plus rien ne fonctionnait. J'avais du mal avec le grip, et avec ça, puis ça. Cela ne marchait plus et nous devons analyser pourquoi. J'avais moins de grip à l'arrière, particulièrement sur le premier train, car c'était un bon tour, mais je n'ai pas pu améliorer."
Une bataille de plus
Au final, nous allons donc avoir droit à un nouveau duel entre les deux Mercedes, d'autant que Vettel a été éliminé dès la Q1 à cause d'un problème sur sa Ferrari. Il doit même composer avec une pénalité de cinq places sur la grille pour avoir dépassé sous régime de drapeau rouge lors des essais 3. Son coéquipier Kimi Räikkönen s'élancera depuis la troisième position et aura peut-être sa carte à jouer avec les améliorations moteur apportées par l'écurie au Canada. La course reste indécise, avec des conditions incertaines (il a plu vendredi) et des équipes en manque de préparation.