F1 - GP d’Australie 2017 : on a peut-être retrouvé le grand Vettel

La 43e victoire de Sebastian Vettel en Formule 1 se confond avec celle de Ferrari sur Mercedes mais aussi celle sur la discipline au sens strict. Car elle dessine éventuellement une saison 2017 disputée et animée par un combat au sommet entre deux immenses champions du monde. Merci le nouveau règlement.
Un Allemand peut en cacher un autre
Il est sans doute encore trop tôt pour tirer des conclusions hâtives ou des enseignements qui deviendront des réalités dans les semaines futures. Mais le succès de Sebastian Vettel, le premier pour Ferrari depuis plus d’un an, est porteur d’immenses espoirs. Y compris celui de vivre une saison accouchant d’un duel entre deux équipes plutôt qu’au sein d’une même écurie. En 2014, 2015 et 2016, le face-à-face entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg avait parfois atteint des sommets. Mais il ne pouvait réellement se substituer à une vraie lutte entre deux top teams. Hier, on se lassait des victoires successives de l’un ou l’autre des pilotes Mercedes. Aujourd’hui et demain, on pourrait se régaler d’une lutte entre Hamilton, triple champion du monde, et Sebastian Vettel, quadruple champion du monde. Un choc des titans.
That winning feeling for @ScuderiaFerrari and Sebastian Vettel 👀 📻 🏆#AusGP #F1 pic.twitter.com/t2DKaVY8TK
dash; Formula 1 (@F1) 26 mars 2017
« Je savais que je pouvais garder le rythme »
Lucide sur ses chances lors des qualifications, Sebastian Vettel était beaucoup plus serein avant la course. Il n’a pas obtenu la pole position pour moins de trois dixièmes mais sa performance samedi lui a offert les garanties nécessaires pour aborder le GP avec confiance : oui, Ferrari a bien travaillé cet hiver en tirant profit de la nouvelle réglementation. S’il a d’abord concédé du terrain sur Hamilton pendant le premier relais, il a su maintenir la pression sur son adversaire pour le pousser à la faute stratégique. En anticipant son arrêt au stand, le pilote anglais s’est retrouvé dans le trafic et il a aussi payé le fait que sa Mercedes use plus les gommes que les Ferrari, un avantage qui pourrait s’avérer déterminant pour la Scuderia lors des prochains rendez-vous. Et c’est pourquoi Vettel n’a jamais douté, « Dès les premiers tours, je savais que je pouvais garder le rythme. »
Il garde les pieds sur terre
Yeux rieurs, sourire aux lèvres, Sebastian Vettel était comme un gosse à l’arrivée. L’espace de quelques tours, on a retrouvé celui qui a dominé la Formule 1 pendant quatre saisons chez Red Bull : rapide, opportuniste puis impérial. Dès lors qu'il a pris la tête, on ne l'a plus jamais vu. Ceci étant, il garde les pieds sur terre, « Remporter le titre est encore un long chemin. Pour le moment, nous sommes sur la Lune grâce à ce beau départ. » Il ne manque pas, non plus, d’adresser un message aux fans, « Le soutien a été incroyable sur le circuit, spécialement dans le dernier secteur. Il y avait des drapeaux Ferrari partout. » Il doit maintenant espérer qu’ils ne cesseront de s’agiter tout au long d’une année qui démarre bel et bien sur les chapeaux de roue. Pour lui. Pour Ferrari. Pour les amoureux de F1.
Ferrari Days 2016 - Sebastian Vettel enflamme Hockenheim