F1 - GP d'Inde 2013 : Vettel sacré quadruple Champion du Monde de Formule 1

Peu importe le résultat de Fernando Alonso, seul pilote à encore pouvoir lui priver du titre : une 5e place suffisait à Sebastian Vettel mais le pilote Allemand a préféré le décrocher avec manière, en s'imposant tout simplement.
Course sans encombre et un sacre à l'arrivée
Sebastian Vettel avait mis toutes les chances de son côté en s'élançant de la pole position. Sa seule crainte, pouvait éventuellement venir de la RedBull de Mark Webber, sur une stratégie légèrement différente. Un coéquipier, qui aurait pu à la rigueur le priver de la victoire, mais pas du titre. Avec ses 90 points d'avance sur Fernando Alonso avant cette manche indienne, Sebastian Vettel pouvait se contenter d'une 5e place mais le pilote Allemand bénéficiera d'un petit coup de pouce du destin... Le Champion du Monde ne pointait en effet pas en tête du Grand-Prix durant la première partie de course. Les commandes ayant longtemps appartenu justement à Mark Webber avant que ce dernier ne rentre au stand pour deux arrêts quasi-consécutifs. L'Australien sera finalement trahi par sa mécanique, laissant Sebastian Vettel seul en tête, avec près de 30 secondes d'avance sur ses premiers poursuivants Nico Rosberg et Kimi Raikkonen.
A l'arrivée, le vainqueur Sebastian Vettel décroche une 4e couronne mondiale. Avec 125 points d'avance au Championnat du Monde à trois courses de la fin, plus personne ne pourra en effet le rattraper, pas même Fernando Alonso, qui a été à la peine tout au long du Grand-Prix et qui se classe seulement 11e. Sebastian Vettel compte désormais autant de titres qu'Alain Prost.
Un palmarès digne des plus grands
Sebastian Vettel représente à lui seul 36 victoires, 59 podiums, 4 titres... et à 26 ans, le pilote Allemand a encore de belles d'années devant lui. Même son illustre aîné Michael Schumacher ne possédait un pareil palmarès à cet âge. Il faut reconnaître que le natif d'Heppenheim a souvent battu des records en matière de précocité. Un petit retour en arrière s'impose...
Sebastian Vettel, qui s'était déjà illustré dans de nombreux championnats européens, a réalisé ses premiers tours de roues en F1 pour le compte de l'écurie BMW Sauber fin 2006. Au départ, il ne s'agissait que de quelques apparitions aux essais libres du vendredi jusqu'au jour où il fut appelé à venir remplacer Robert Kubica, accidenté au Grand-Prix du Canada. L'Allemand terminera d'ailleurs 8e de sa première course, un résultat forcément prometteur pour un novice. La Scuderia Toro Rosso fera également appel à ses services par la suite, écurie qu'il intégrera officiellement en 2008. Sebastian Vettel décroche justement cette année-là son tout premier succès à Monza ; devenant ainsi le plus jeune vainqueur en F1. Régulièrement devant son coéquipier Sébastien Bourdais, le jeune pilote se voit alors proposer un poste de titulaire chez Red Bull Racing la saison suivante. Et d'entrée de jeu, il manque d'empocher le titre. Une couronne qui revient finalement pour 11 petits points à Jenson Button. Mais en 2010, Sebastian Vettel fait preuve d'une plus grande régularité qui lui permette cette fois d'être sacré. Il avait alors 23 ans, 4 mois et 11 jours... La suite tout le monde la connaît.
Vettel rend hommage à ceux qui l'ont toujours soutenu
Sebastian Vettel n'en est pas à son premier titre et pourtant à l'arrivée de ce GP l'émotion était bien palpable : « Je suis sans voix. Quand j'ai franchi la ligne d'arrivée je me suis senti si soulagé. J'ai longtemps réfléchi à ce que j'allais pouvoir dire. Mais c'est toujours dans ces moments où on aimerait dire tant de choses que les mots nous manquent. »
L'Allemand a tout d'abord tenu à remercier le public pour son accueil en le gratifiant d'un petit burn avant de partir (à pied) au parc fermé. A ce sujet, Sebastian Vettel a déclaré : « Mon ingénieur m'a rappelé la procédure habituelle mais je lui ai répondu ‘ok mais pas cette fois'. Il y avait tellement de gens dans la tribune principale, je me devais de leur offrir cette célébration. » Mais dans ces moments forts ses pensées allaient surtout à toute son équipe qui l'a soutenu coûte que coûte... Car malgré les apparences, sa saison n'a pas été aussi simple à l'entendre : « L'esprit de cohésion qui règne au sein de cette équipe est juste incroyable. Comme je l'ai dit à la radio, c'est ce qui m'a rendu si fort. Et c'était un plaisir de grimper à chaque fois dans la voiture et de leur donner tout ce que j'avais [...] Les gens de l'extérieur pensaient que tout était entre nos mains mais en réalité la saison n'a pas été si simple. Sur le plan personnel, je dirais même que cette saison a été assez difficile : le fait d'être huer quand nous n'avions rien fait de mal. {allusion au GP d'Italie qu'il avait remporté devant Fernando Alonso, le héros local} Autant dire que je suis très fier d'avoir pu surmonter tout ça, d'avoir pu répondre en piste et d'avoir été accepté. »
Un champion salué
Toto Wolff, Ross Brawn, Stefano Domenicalli, Eric Boullier ou encore Lewis Hamilton, Nico Rosberg, Jenson Button, Felipe Massa... des team-managers en passant par les pilotes, tous ont rapidement adressé leurs félicitations au nouveau Champion... même un certain Fernando Alonso, qui était pourtant encore en lice pour le titre à cette 16e manche du calendrier : « Je me dois de féliciter Sebastian car comme dans n'importe quel sport, c'est encore plus beau qu'une simple victoire, » a déclaré l'ex-Champion du Monde 2005-2006 visiblement peu rancunier.
Alain Prost, que Sebastian Vettel égale désormais au nombre de couronne mondiale, s'est lui aussi exprimé au micro de nos confrères de Canal+ : « Il faut rendre hommage à ce pilote et à toute son équipe. En discutant avec ses proches, on apprend qu'il est d'une application incroyable. Sa manière d'utiliser la voiture et le moteur le rende totalement différent. Pour être Champion du Monde quatre fois de suite aussi jeune, il faut forcément d'énormes qualités. »
Seul deux pilotes ont fait mieux à ce jour dans l'histoire de la F1: Juan Manuel Fangio et Michael Schumacher (5 et 7 titres)