F1 - GP Italie 2014 : Mercedes, le doublé ou rien

Certes, Mercedes domine la saison. Certes, les deux titres sont promis au team dirigé par Toto Wolff. Mais la F1 reste un sport d'image, et celle des Flèches d'Argent ne tient plus qu'à un fil. A Spa, le duel entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton a atteint un point de non retour. Les consignes ne sont pas encore tombées, en revanche, les sanctions oui. Et les sourires du début de saison liés à cette possibilité d'aligner deux top driver dans la même écurie ont laissé leur place à la crispation. Maintenant, il n'y a plus que Lewis Hamilton qui a encore la banane et la 36ème pole position de sa carrière, la première depuis mai 2014, va peut-être rééquilibrer les forces : il reste sept courses, et l'Anglais accuse 29 points de retard. Mais, aujourd'hui, le championnat Pilotes n'intéresse guère Mercedes. Aujourd'hui, l'objectif c'est de ramener un doublé, et rien d'autre, peu importe si l'Allemand est devant ou derrière l'Anglais. Il n'effacerait pas tout, mais il prouverait que les deux rivaux sont sur la voie pour se racheter une bonne conduite.
Williams, le trouble-fête
Les Williams de Bottas et Massa, elles-aussi motorisées par le bloc V6 Turbo de Mercedes, ont une nouvelle fois l'occasion de priver leurs devancières d'une fête pleine, dimanche soir. Pas si éloignées que ça en qualifications (environ une demie seconde pour Bottas), elles pourraient assurer la case spectacle et fournir à Lewis Hamilton et Nico Rosberg un peu de piment au-delà de leur lutte quasi fratricide. D'ailleurs, le Champion du Monde ne s'y est pas trompé, "J'espère que nous aurons aussi un peu de concurrence avec les Williams. Je pense que ça serait bien pour les fans." Il a aussi dû jeter un oeil au classement pour constater que Bottas a signé quatre podiums sur les cinq dernières courses. Une telle constance ne peut plus être le fruit du hasard.
Ferrari, le cauchemar à domicile
Les très bons temps obtenus lors des essais 2 puis 3 n'étaient finalement qu'une illusion pour la Scuderia. Sur la grille, il faut remonter jusqu'à la 7ème place pour voir une trace de la F14 T, celle de Fernando Alonso en l'occurrence, devancée par six monoplaces équipées Mercedes (Mercedes, Williams et McLaren). La piqûre de rappel fait mal : le moteur Ferrari accuse grandement le coup et, sur un circuit comme Monza, c'est encore plus marqué, sinon marquant. Et, dans son malheur, Ferrari ne peut même pas compter sur Kimi Räikkönen pour limiter les dégâts. Le Finlandais, qui s'élancera depuis la 11ème position, n'a pas reconnu sa F14 T après les quelques changements opérés après samedi matin. L'a-t-il seulement connue un jour ?