Ferrari mène "la révolution"
Esthétiquement parlant, cette proposition esthétique signée Ferrari est réussie. Les éléments aérodynamiques sont légion sur la carrosserie de l'engin qui est le mélange parfait entre une monoplace et un prototype LMP1, à l'instar du créé par Red Bull pour le célèbre jeu vidéo Gran Turismo. Pour le reste, aucune information sur les caractéristiques techniques de la bête n'a été apportée mais il ne fait aucun doute que ce monstre galoperait extrêmement vite une fois lâché sur la piste.
S'il est évident que ce rendu 3D proposé par la Scuderia est avant tout destiné aux fans, il traduit aussi la vision de Ferrari sur l'évolution de la catégorie reine du sport automobile. Dans une longue tribune publiée par nos confrères d'Autosport au mois de janvier dernier, Maurizio Arrivabene, le Team Principal de la Rossa, a martelé son désir de rendre la Formule 1 plus spectaculaire, n'hésitant pas à employer le mot de "révolution".
"D'ici 2017, j'aimerais voir des voitures qui plaisent aux fans. Des voitures qui sont plus proches et esthétiquement plus attirantes, peut-être même en produisant un bruit qui fait se dresser les cheveux, comme peut le faire un groupe de heavy metal", a déclaré le nouveau patron des Rouges. Avant de poursuivre : "Il faut une réelle évolution, avec des changements significatifs et radicaux. Je veux dire par là plus de puissance, des vitesses plus élevées, sans impliquer forcément l'utilisation de plus d'essence, mais sans aucun doute en appliquant une réduction des coûts sur des composants qui ont peu d'intérêt pour le public en général".
1.000 chevaux en 2017 ?
Réuni le 5 février dernier à Paris, le Groupe Stratégique F1 (actuellement composé Ferrari, McLaren, Red Bull, Mercedes, Williams et Force India) a décidé de poursuivre les discussions pour permettre à la discipline d'avoir des d'ici 2017. Un chiffre qui devrait être atteint avec les V6 turbo utilisés depuis 2014 grâce à une modification de la limite du flux d'essence.
Quelques jours avant, le grand argentier de la Formule 1 Bernie Ecclestone s'était prononcé en faveur d'un mais cette proposition a été rejetée par les représentants des écuries citées ci-dessus pour des raisons essentiellement économiques. Red Bull et McLaren se sont également heurtés à un fin de non-recevoir quand ils sont soumis l'idée de rendre des monoplaces beaucoup plus agressives à l'avenir.
Un côté conservateur qui fait peine à voir, surtout dans une discipline censée représentée l'élite du sport automobile.