Voiture Autonome Google : 1,6 million de km et seulement 11 accidents en 6 ans

Voiture Autonome Google : 1,6 million de km et seulement 11 accidents en 6 ans
A travers le site BackChannel, le directeur du programme automobile de Google, Chris Urmson, signale que les prototypes ont parcouru 2,7 millions de kilomètres en 6 ans, en ne rencontrant que 11 accidents. Objectif : apprendre de ces derniers pour les éviter.

Cela est irrémédiable que vous le veuillez ou non, la voiture autonome sera la voiture de demain. En pointe, le géant américain Google travaille depuis de nombreuses années sur des Toyota Prius et Lexus RX450h, et base sa promotion sur l'amélioration de la sécurité sur les routes.


1,6 million de kilomètres sans conducteur
Dans un article posté sur le site BackChannel le 11 mai 2015, Chris Urmson, directeur du projet, évoque les accidents de tous les jours, ceux impliquant « de légers dommages et aucune blessure, non compris actuellement car non rapportés aux autorités », qui pourraient compter pour plus de la moitié des incidents de la route selon l'agence nationale américaine de la sécurité routière, la NHTSA (National Highway Transport Security Administration).

La seule solution pour les véhicules de Google, rouler et encore rouler, « c'est exactement ce que nous faisons avec notre flotte de plus de 20 véhicules autonomes », explique Urmson « sur 2,7 millions de kilomètres, les voitures s'étant conduites seule sur plus d'1,5 million de kilomètres, et nous avons aujourd'hui une moyenne de conduite autonome de 16.000 kilomètres par semaine, le plus souvent en ville. »


Comprendre les accidents du quotidien
Dans cette énorme quantité de roulage, soit en 6 ans, Chris Urmson avoue que ses véhicules ont été impliqués dans seulement 11 accidents mineurs, dont 7 fois percutés à l'arrière - le plus souvent à un feu - et deux latéralement à une intersection. « Aucun accident n'a été la cause de la voiture autonome » souligne Google, qui tient à analyser les causes de ces accidents « malgré que ce soit pas notre faute », avec une prédominance de l'intérêt sur la consultation des téléphones au volant, détournant l'attention des conducteurs.

La firme américaine reprécise que ses voitures, équipées « de nouveau capteurs », permettent « une visibilité à 360 degrés, dans toutes les directions à tout moment [...] de tous les autres véhicules, cyclistes, piétons, et ce à une distance allant jusqu'à 200 mètres ».


Carrefours et changement de direction, les points noirs de la sécurité
Concernant, les intersections, qui compteraient pour 50% des blessés graves et 21% des décès aux Etats-Unis (sur 33.000 au total chaque année), Google aurait reprogrammé ses voitures « pour réaliser une pause brève après que le feu passe au vert, car c'est souvent à ce moment que quelqu'un déboule par impatience ou distraction ».

Autre situation à risque, les changements de direction. Ici, Chris Urmson prend un cas concret - rencontré de nombreuses fois, notamment la nuit -, précisément près de ses quartiers généraux de Mountain View, où deux véhicules roulent sur une double voie en sens inverse. Egalement, existe le cas d'un véhicule changeant de voie par surprise devant le prototype pour tourner à un carrefour, agissant « comme si nous n'étions pas là », ou un autre coupant la trajectoire définie par la « Google Car » dans un angle mort. Là encore, la détection en tous angles permet d'éviter le pire.

Pour conclure, Google « continuera à rouler des milliers de kilomètres, afin de mieux comprendre ces accidents trop courants qui nous font détester nos trajets quotidiens », Urmson précisant que l'entreprise « travaille pour développer une voiture autonome pouvant nous endosser ce fardeau ». Une voiture autonome que nous ne verrons en 2020, au mieux.

Le prototype de voiture autonome Google dévoilé en 2014


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