Indycar 2016 – Simon Pagenaud : « La victoire ne pouvait pas m'échapper »

Une véritable démonstration. Alors qu'il pouvait se contenter d'une quatrième place, quel que soit le résultat de Will Power, Simon Pagenaud a mis un point d'honneur a remporté la dernière course de la saison. A l'issue du Grand Prix de Sonoma, le Français, premier champion d'Indycar (Bourdais a gagné le Champcar), savourait à sa juste mesure ce superbe sacre.
Pagenaud : « Une rêve d'enfant »
« Comment vivez-vous ce premier titre Indycar de votre carrière ?
Ça a été une journée incroyable. Il y a beaucoup d'émotions parce qu'après ce titre, je regarde toute ma carrière. J'ai commencé à sept ans et j'en ai trente-deux maintenant. C'est l'accomplissement de toute cette carrière. C'est le rêve d'enfant qui se réalise.
Comment-avez-vous vécu la course avec la panne de Will Power (boîte de vitesse) ?
J'étais parti comme d'habitude, agressif avec une auto super. J'avais pas mal de marge avec la concurrence. J'arrivais à creuser l'écart tout en économisant de l'essence. La seule chose qui me faisait peur, c'était un drapeau jaune au mauvais moment. J'avais la "gnaque" jusqu'au 40e tour où ça commence à être dur physiquement. Et là j'ai vu Will au ralenti… Il y a eu un peu de soulagement mais à ce moment-là, j'ai essayé de garder ma concentration, de ne pas penser à quoi que ce soit, de rester dans le moment. Je me suis dit : «Allez, maintenant je vais essayer de gagner la course pour mettre un point d'honneur à gagner cette dernière course de la saison. »
« Une seule chose à faire : gagner la course »
Vous ne vous êtes pas que vous étiez champion quand vous avez dépassé sa voiture au ralenti ?
J'ai essayé de ne pas le faire parce que c'est là qu'on commet des erreurs. Et puis, j'avais un travail à faire, c'était de gagner cette course pour que, peu importe le résultat de Will, je sois champion.
Graham Rahal, finalement deuxième, s'est beaucoup rapproché de vous à un moment. Avez-vous eu peur de devoir laisser filer la victoire ?
Il a été vraiment fort sur la fin de course et il a été un danger potentiel. Mais j'avais économisé assez de carburant sur la fin pour être capable d'attaquer dans les deux derniers tours et de refaire l'écart. Au final, c'est le week-end où on a été le plus dominateurs de l'année. J'avais l'impression que la course ne pouvait pas m'échapper.
Finalement la seule chose que vous avez ratée, ce sont les «donuts» pour célébrer votre victoire…
Oui, je n'avais plus d'essence. Je suis tombé en panne mais j'ai fait un beau spectacle quand même. Et puis ça m'a permis de sortir de la voiture et de saluer le public. »
[Grand Format : Les 500 miles d'Indianapolis]