Après le "Dieselgate" deVolkswagen, Mitsubishi pourraient sombrer financièrement, à
moins que Nissan vienne à la rescousse.
Le 20 avril 2016, Mitsubishi levait un secret similaire à celui de Volkswagen.
Après les aveux forcés du constructeur allemand en septembre sur 11 millions de
voitures incluant un logiciel de fraude permettant de tricher sur les émissions
de gaz polluants, la marque japonaise a révélé avoir manipulé 4 de ses modèles,
soit 625.000 véhicules, consommant davantage que les chiffres annoncés.
Mais cette semaine, une autre communication va plus loin que les
« kei cars », ces petites voitures limitées à une longueur de
3,40 mètres et moteur de 660 cm3 64 ch, car le nombre passerait à 9 voitures
commercialisées au Japon, et depuis 25 ans. Son action en bourse ayant déjà
perdu 40% en 3 semaines, le couteau est remué dans la plaie, une somme de près
d’un milliard d’euros étant estimée pour rembourser les clients bafoués, que ce
soit sur le bonus écologique ou pour le surplus de carburant consommé.
C’est ainsi un constructeur compatriote qui viendrait limiter les dégâts ce 12
mai. Une réunion de crise du conseil d’administration de Nissan a statué
sur une « alliance capitalistique », consistant en
l’achat de nouvelles actions levées par Mitsubishi.
La somme totale de l’opération est de 237,4 milliards de yens, soit plus d’1,9 milliard d’euros, de quoi prendre 34% du capital de Mitsubishi et devenir le
principal actionnaire. Cette décision intervient après le scandale, incluant
deux modèles de Nissan, les Dayz et Dayz Roox clones des eK Wagon (photo) et eK Space, fabriqués
par Mitsubishi.