MotoGP - GP de Malaisie : Dovizioso, sept ans après

Il fallait bien un neuvième vainqueur différent dans cette saison complètement folle de MotoGP et les conditions difficiles à Sepang ont rendu leur verdict : Andrea Dovizioso (Ducati), qui courrait après une victoire en catégorie reine depuis 2009, a réalisé la course parfaite. Il s’impose devant Valentino Rossi et Jorge Lorenzo, les deux pilotes Yamaha.
Pluie et retard
Comme souvent en Malaisie, il a beaucoup plu. Cela a forcé les commissaires de piste à retarder la course d’une vingtaine de minutes et de retirer un tour. Dans ces conditions aussi difficiles, avec une piste qui évoluait au fur et à mesure que le sec remplaçait l’humide, les pilotes MotoGP n’étaient pas tous en confiance. Sauf, peut-être, Andrea Dovizioso. L’Italien de chez Ducati, battu au départ malgré sa pole, s’est illustré avec une prestation propre et intelligente. Il a d’abord rongé son frein derrière Iannone et Rossi, qui n’ont cessé de s’attaquer comme des chiffonniers. Et comme la patience est mère de toutes les vertus, il a attendu le dernier moment pour prendre les commandes et ne plus jamais les lâcher, collant trois secondes à Rossi. Auparavant, Cal Crutchlow (Honda LCR), Marc Marquez (Honda) et Andrea Iannone (Ducati) avaient chuté, respectivement dans les virages 2, 11 et 9.
The unbelievable becomes the reality once again this season as #AD04 becomes winner no.9️⃣!#DoviOnCloud9 📰 https://t.co/EzmygRrXS0 pic.twitter.com/n3xoMOQwkz
dash; MotoGP™ (@MotoGP) 30 octobre 2016
Neuvième vainqueur différent
Jorge Lorenzo, Valentino Rossi, Jack Miller, Marc Márquez, Andrea Iannone, Cal Crutchlow, Maverick Viñales et Dani Pedrosa avaient tous remporté une course cette saison. Andrea Dovizioso est venu rejoindre cette liste de lauréats prestigieux, garants d’une saison un peu folle ou rien n’a jamais été décidé à l’avance. « Je voulais vraiment cette victoire » a expliqué le pilote italien, qui n’avait plus gagné en MotoGP depuis 2009 (GP de Grande Bretagne). On comprend son impatience, lui qui a été harcelé par les journalistes ces dernières semaines. On a longtemps cru que son coéquipier allait lui voler la vedette à Sepang. Mais Iannone, qui effectuait son retour à la compétition, a trop perdu dans son duel avec Valentino Rossi.
Baz profite des chutes
En difficulté ces dernières semaines, Loris Baz (Avintia Racing) a réalisé d'excellentes qualifications samedi et cela s’est avéré payant le lendemain. Le Français rêvait de la pluie pour tirer son épingle du jeu et ses prières ont été entendues. Malgré un début de course un peu difficile, il est parvenu à hisser sa moto jusqu’à la cinquième place, profitant bien évidemment des chutes devant pour s’offrir ce top 5. Impeccable dans sa gestion, Baz a été justement récompensé par cet opportunisme, même s’il termine derrière Hector Barbera, son coéquipier.
Heureusement que Marquez est champion…
Marc Marquez (Honda) a été bien inspiré de sécuriser le troisième titre de sa carrière au Japon. Car après être tombé la semaine dernière en Australie, le jeune espagnol, souffrant d’une gastro-entérite, a remis ça à Sepang. S’il a inscrit quelques points avec sa onzième place à l’arrivée, Honda a perdu un peu de terrain sur Yamaha dans l’optique du championnat constructeurs. Du côté des pilotes, Valentino Rossi, en battant Jorge Lorenzo, est assuré de finir dauphin de Marquez. Il reste une course et El Doctor possède 28 points d’avance sur le Majorquin, toujours menacé par Maverick Viñales pour une place sur le podium final. C’est bien là le seul suspens qui restera à Valence. Y aura-t-il un dixième vainqueur différent en prime ?