MotoGP : Honda accuse Valentino Rossi d’avoir bloqué le frein de Marquez

Un communiqué de l’équipe Honda Racing Corporation publié ce lundi 2 novembre vient jeter de l’huile sur le feu, donnant la parole à son vice-président Shuhei Nakamoto.
La BMW M4, voiture de sécurité du MotoGP 2015
Des faits pré-course sans conteste
Il rappelle tout d’abord un résumé des faits, avec "la victoire de Marc Marquez au GP d’Australie, doublant Jorge Lorenzo" à Phillip Island le 18 octobre, alors que Valentino Rossi avait accusé Marquez le jeudi suivant (22 octobre) de "piloter contre lui afin d’aider Lorenzo".
"Nous voudrions souligner que Marc a été sujet à une accusation sans aucune preuve" explique Nakamoto, "après relecture des images, vous pouvez clairement voir Valentino et Marc se serrer la main après le drapeau à damiers en Australie, indiquant une grande et propre bataille."
Le frein de Marquez bloqué selon les données
Cependant, le VP de HRC vient clamer que l’Italien "a intentionnellement poussé Marc hors trajectoire, le faisant chuter" , le 25 octobre, après avoir conforté son pilote dans le fait qu’il n’a pas ralenti Rossi en affirmant que les chronos ont été normaux. Si les deux premiers points cités plus haut sont incontestables, le troisième reste, malgré la sanction de la direction de course, encore discutable car même les ralentis ne donnent entièrement explication sur l’incident.
Toutefois, Nakamoto ajoute un élément encore non communiqué depuis le fameux incidents entre les deux pilotes : "Les données de la moto de Marc montre que, même s’il a relevé sa machine pour éviter le contact avec Valentino, son frein avant a reçu soudainement un impact, bloquant la roue avant, étant la raison de la chute."
Did you miss the #SepangClash between @ValeYellow46 and @marcmarquez93 in the #MotoGP race? https://t.co/45Xq7M4dsi
dash; MotoGP™ (@MotoGP) 25 Octobre 2015
L’accusation de Honda sans preuve
"Nous croyons que cette pression était une conséquence du coup de Rossi" ajoute le responsable de l’écurie Honda », précise Nakamoto "l’acquisition de données de la moto de Marc est disponible pour quiconque de de la Dorna ou de la FIM voudrait vérifier."
Encore une fois, c’est un point subjectif qui est avancé de la part de Honda.
Si le rappel des faits et les données incontestables du blocage du frein avant
de Marquez sont recevables, la nouvelle accusation d’un coup porté par Rossi,
sans preuve, est encore un acte maladroit.
Honda aurait pu s’en tenir aux données, mais après avoir annoncé que "parler
de supposition augmenterait l’atmosphère négative" dans l’affaire, l’écurie
japonaise ne fait qu’en rajouter, afin de faire pression sur la Dorna et la FIM
pour s’en sortir blanchie, et éventuellement aggraver la sanction de Valentino
Rossi. Bien que raison puisse être donnée à Honda à l’avenir, ce point ne
devrait pas à être proposé en public avant une nouvelle enquête officielle.
Yamaha répond, la FIM convoque
Surement outrée, Yamaha a répondu ce mardi 3 novembre et "souhaite exprimer son désaccord" avec Honda dont l’accusation d’un coup de pied de Rossi "n’a pas été prouvée par l’enquête menée par la Direction de Course", tout en annonçant "ne pas souhaiter discuter davantage de ces malheureux événements".
Devant cette nouvelle guerre des mots, la Fédération a décidé de mettre les choses
à plat : "le Bureau permanent du Championnat du monde FIM MotoGP a
convoqué tous les pilotes et leurs managers respectifs pour résoudre la situation". Se tenant
jeudi 5 novembre 17h, cette réunion remplace et annule la conférence de presse
d’avant course.
Following the Malaysian GP and ongoing events, #MotoGP riders have been summoned by the Permanent Bureau https://t.co/GXFBRHGEjt
dash; MotoGP™ (@MotoGP) 2 Novembre 2015