Nissan accusé de fraude sur la pollution de son Qashqai en Corée du Sud

Après Volkswagen et Mitsubishi, Nissan se retrouve aussi au cœur d’une fraude à la pollution de ses voitures.
Nissan dans le viseur
"Nos investigations ont conclu que Nissan avait manipulé illégalement les données d'émissions" a affirmé le ministère de l’environnement sud-coréen dans le communiqué de presse paru lundi 16 mai 2016, confirmé par un responsable signalant "un groupe d'experts de l'industrie automobile que nous avons consultés estime aussi qu'il s'agit clairement d'une manipulation des données d'émissions". Une amende de 330 millions de wons, soit 247.000 euros, a été adressée au constructeur. Les modèles visés sont les SUV Qashqai à moteur diesel, dont le mécanisme de réduction des émissions se désactiverait à partir des températures dépassant 35°C.
Nissan a démenti en annonçant que ces accusations étaient « fausses » et qu’un « travail transparent sera réalisé » avec le ministère. « Le Qashqai vendu en Corée est conforme et a été homologué aux normes européennes Euro 6 et la loi coréenne permet l’importation et la vente des véhicules conforme à ces normes » a affirmé le constructeur nippon.
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Les fraudes se multiplient
Ce n’était pas le premier cas avéré dans l’histoire, mais le scandale « Dieselgate » du groupe Volkswagen a été le pire jamais vu dans l’industrie automobile, avec 11 millions de voitures concernées par l’installation d’un logiciel frauduleux permettant de tricher sur les émissions de gaz polluants lors de tests et donc de passer virtuellement l’homologation.
Après le constructeur allemand, , avouant avoir triché sur les consommations de plusieurs modèles
au Japon, neuf exactement lors d’une nouvelle communication en mai, avec une tricherie orchestrée depuis près de 25 ans. Perdant 40% de son action en bourse et dans la
tourmente, la firme japonaise a été «sauvée» par Nissan, reprenant
34% de son capital et en prenant ainsi le contrôle grâce à sa position d’actionnaire
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