Nouveaux radars embarqués : arme anti-grands excès de vitesse

Embarqués des les voitures de polices et de gendarmerie, ces radars nouvelle génération disposent d'un flash infrarouge.
Encore un nouveau radar ?
Les automobilistes auront affaire avec un nouveau type de radar mi-mars. Après les fixes, les mobiles, de feu rouge, de tronçon, voici un système spécifique ciblant les excès de vitesse au-delà de 10 à 15 km/h. Il n'est pas révolutionnaire en soi, améliorant la génération de radars actuels, mais se généralisera sur les voitures banalisées de la police et de la gendarmerie, à raison de 100 véhicules par an, pour un total de 300 d'ici fin 2015, mettant au placard les anciens systèmes.
Comment ça marche ?
Premièrement, le dispositif sera quasi invisible pour le conducteur "flashé". Car à l'exception du flash infrarouge placé dans la prise inférieure à l'avant - sous la plaque - rien ne permet de distinguer une voiture banalisée équipée d'une autre. Roulant, le véhicule mesure la vitesse des voitures la doublant à l'aide d'un capteur infrarouge situé derrière la plaque d'immatriculation. Si le véhicule doublant est en infraction (ici au-dessus de 146 km/h sur autoroute, 124 km/h sur voie express, 102 km/h sur routes départementales et nationales ou 61 km/h en agglomération), il est pris en photo, via l'appareil photo derrière le pare-brise, les véhicules en infraction, mais seulement au-dessus de 10 km/h de la vitesse autorisée. Ultérieurement, les véhicules équipés de ce radar pourront "flasher" les véhicules qu'ils croisent.
Déjà contesté ?
Évidemment, les associations d'automobilistes ont déjà manifesté leur scepticisme devant une politique "tout radar" et ce nouveau système. Mais plus objectivement, quelques zones d'ombres accompagnent ces nouveaux radars. Comment identifier le conducteur en flashant la voiture par l'arrière ? En l'absence de photo du conducteur, le conducteur ne peut être verbalisé et ne perdra en aucun cas de points de permis de conduire. Seule une amende reviendra, mais au propriétaire seulement. Ce dernier pourrait en théorie réfuser la contravention en attestant qu'il n'était pas au volant... Autre remarque, l'absence de flash n'avertit pas l'automobiliste de son infraction, et ne l'incite donc pas à ralentir en conséquence.
Homologués depuis la 18 février dernier, ces nouveaux radars embarqués sont encore en phase de test, et ne pourront amener de verbalisation qu'à partir du 15 mars 2013.