Ces phares intelligents éclairant entre les gouttes

Ces phares intelligents éclairant entre les gouttes
C'est la trouvaille de chercheur étatsuniens, dans l'Université de Carnegie Mellon. Une nouvelle technologie pourrait débarquer sur nos futures voitures, et ainsi améliorer l'éclairage en temps de pluie ou de neige.
Intelligent, ce nouveau système d'éclairage permettra à terme d'améliorer la visibilité sous les diverses précipitations.

Nouveauté phare !


Ils jouent le rôle d'yeux sur nos autos, donnant du caractère, un regard spécifique et participent intégralement au style de l'ensemble. Mais n'oublions pas leur fonction première, les phares sont là pour éclairer la route. L'apparition de l'éclairage xénon, des diodes, de l'autodirectif, de l'adaptatif et prochainement de l'OLED ou du laser ont grandement joué ces dernières années pour améliorer la sécurité et le confort visuel. Une nouvelle technologie pourrait se greffer à nos voitures dans quelques années : l'éclairage intelligent. Car oui, si les précipitations détériorent la visibilité, la lumière de nos phares l'empirent.




Phares normaux (gauche) contre phares intelligents (droite)


Comment ça marche ?


Le fonctionnement est simple et efficace selon le professeur de robotique Srinivasa Narasimhan, estimant que "si vous conduisez sous un orage, l'éclairage intelligent vous le fera considérer comme une bruine". Au-dessus du faisceau lumineux du phare, une caméra scrute les gouttes de pluie (ou flocons de neige). En 13 millisecondes seulement, l'information est envoyée au phare, adaptant son éclairage pour désactiver les faisceaux touchant les gouttes. Résultat, la pluie n'est que peu visible pour le conducteur, ce dernier ne voyant pas sa visibilité détériorée. Enfin, d'à peine "seulement 5 à 6%" lors de fortes averses au pire.




La même démonstration, en image



Des inconvénients ?


Comme toujours, le produit n'est pas parfait. Premièrement, la technologie halogène utilisée sur ce type de système n'est pas la plus performante existante en termes d'intensité et de distance face aux dernières diodes ou prochains laser utilisés. La deuxième contrainte vient de la capacité à détecter les gouttes. 70% à 80% le sont à une vitesse réduite mais à 100 km/h, le système ne peut que reconnaître que 15 à 20% des particules, et ce sur 3 mètres seulement. Le professeur Narasimhan estime que "pour opérer à une vitesse de 100 km/h et de façon efficace sous la pluie ou la neige, la réactivité du système doit être réduite de quelques millisecondes", lui et ses collègues "étant confiant quant à la capacité du système à être accélérée."



Un système très intéressant sur le papier demandant à être optimisé et compacté. Cet éclairage "entre les gouttes" devrait rapidement intéresser les constructeurs. Mais cela ne sera pas commercialisé avant des années selon les chercheurs.



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