Pikes Peak 2014 : une Mitsubishi électrique de 603 chevaux !

Si l'électrique ne perce pas dans l'industrie automobile - notamment en France où elle ne pèse que 0,5% des ventes - cette propulsion alternative à l'essence et au diesel prend de l'ampleur dans les sports mécaniques. A Pikes Peak, surnommée « Race to the Clouds » (« la Course vers les nuages ») c'est encore plus flagrant, avec une division électrique très importante, dont une des candidates vise la victoire.
Une bombe survoltée
Après la I de 2012, la II de 2013, voici la MiEV Evolution III pour l'édition 2014 de la plus célèbre course de côte, se disputant le 29 juin prochain sur la montagne éponyme du Colorado (Etats-Unis). Création de Mitsubishi, ce bolide améliore son aérodynamique avec un museau plus avancé et surtout un spoiler avant proéminent façon « pelle à tarte ».
S'il y a deux ans la machine japonaise ressemblait de loin à la citadine i-MiEV de série (qui a donné naissance aux clones Citroën C-ZERO et Peugeot iOn), la seconde génération avait extrémisé le dessin, et il se révèle aujourd'hui transfiguré, s'approchant des barquettes de compétition. Le châssis tubulaire est ici en acier, la carrosserie étant en fibre de carbone.
La MiEV Evolution III est encore plus radicale en termes de performances, les quatre moteurs électriques passant d'une puissance maximale de 400 à 450 kW, soit 603 chevaux, à travers les quatre roues motrices. Selon Mitsubishi, la direction serait plus précise, le contrôle de traction plus efficace, et donc l'engin sera plus performant sur les épingles de Pikes Peak.
Vers les nuages
Deux exemplaires de cette Mitsubishi MiEV Evolution III seront engagés dans la « Pikes Peak International Hill Climb », pilotés par le Japonais Hiroshi Masuoka, double vainqueur du Dakar, et l'Américain Greg Tracy, sextuple vainqueur de Pikes Peak en deux-roues. Les deux hommes devront lutter contre le nonuple vainqueur de l'épreuve Nobuhiro Tajima dit « Monster » sur sa E-Runner, le Letton Janis Horeliks sur prototype Tesla et Ikuo Manawa sur Summit.
Exigeante, cette épreuve est réalisée en un passage unique sur les 20 km des 156 virages (la plupart en lacet), allant 2.860 à 4.300 mètres d'altitude. Disputée depuis 1916, la course a évolué significativement ces dernières années, avec une piste désormais totalement goudronnée, où Sébastien Loeb a explosé en 8 minutes, 13 secondes et 878 millièmes.