Depuis le 18 septembre 2015, l’image de l’automobile
souffre. Le scandale Volkswagen, ayant mis en lumière un logiciel capable de
truquer les émissions d’oxydes d’azote sur certains moteurs diesel, a tout le
groupe, éjecté son PDG et éclaboussé l’avenir du diesel si ce n’est de la
voiture thermique (comprenant l’essence).
Les diesel sont-ils vraiment polluants ?
A cette affaire, le groupe français, dont les ventes en Europe représentent
60,3%, est formel : "PSA confirme que ses véhicules n’ont jamais été
équipés de logiciel ou de dispositif permettant de détecter un test de
conformité et d’activer un dispositif de traitement des polluants, y compris
les NOx (Oxydes d’Azote), qui serait inactif en usage client."
Toutefois, PSA avoue qu’un problème existe entre théorie et réalité : "Le Président du directoire de PSA Peugeot Citroën [Carlos
Tavares] a
demandé aux équipes d’ingénierie du Groupe de mener des travaux de vérification
dans ce domaine et de faire des propositions d’amélioration." Se
félicitant d’utiliser le filtre à particules depuis 2000 sur ses diesel HDi,
PSA ne précise pas leur inefficacité à basse vitesse (donc en ville) et qu’ils
rejettent davantage d’oxydes d’azote, ce à quoi les récents catalyseurs ont
répondu sur les moteur siglés "BlueHDi".
Le constructeur tricolore a cependant ajouté avoir entrepris "une revue
approfondie de sa situation concernant les polluants et les consommations de
carburant."
PSA prend l’initiative d’anticiper la future procédure WLTP pour toute homologation de nouveau véhicule/motorisation https://t.co/NHH0QjH4aF
dash; PSA Peugeot Citroën (@PSA_news) 26 Octobre 2015
Pour davantage mettre en avant l’efficience de ses modèles et faire preuve de
bonne volonté : "PSA Peugeot Citroën prend l’initiative de publier dès que possible,
pour ses principaux véhicules, les consommations en usage client, sous le
contrôle d’un organisme tiers indépendant".
L’entreprise sochalienne désire en effet "anticiper la future procédure
WLTP", la future norme européenne devant entrer en vigueur en 2017 en
remplacement de l’actuelle NEDC. Un rapport de l’agence Transport Environmentavait indiqué que les émissions
réelles de CO2 étaient en moyenne 35% supérieurs à cette dernière, à 165 g/km contre 124 g/km théoriques.
Cependant, ce même rapport donnait ses prévisions peu optimistes quant à la
norme WLTP, dont les constructeurs automobiles trouveraient rapidement les parades. De 23%
d’écart par rapport à la réalité en 2020, les émissions théoriques
repartiraient à 31% dès 2025. A ce problème, l’agence préconisait l’utilisation d’un cycle d’homologation nommé RDE, qui
limiterait l’écart à 5%.