Radars Européens : L'Italie

Juste à la sortie de Rome, à peine le radar mobile des carabiniers installé que l'autoroute est déjà congestionnée, l'effet est immédiat, tout le monde ralentit ! « Si en nous montrant avec nos radars, on diminue le nombre d'accidents, c'est toujours ça de gagné. » nous explique Roberto Mastro Mauro de la police de la route.
20 kilomètres plus loin, les policiers visent cette fois à distance et essayent d'enregistrer l'infraction avant même d'avoir été repéré. Ulderico Giansanti, lui aussi de la police de la route : « en Italie, on a la réputation d'être moins sévère qu'ailleurs en Europe. Ce qui est vrai et faux à la fois. Mieux vaut se méfier. »
Troisième système en vigueur, les invisibles. Les policiers roulent dans une voiture banalisée, habillés en civil. Une méthode plutôt rare, selon leur propre aveu.
Deux originalités cependant : La première sont les radars fixes qui ne fonctionnent pas ! Comme les italiens utilisent encore de la pellicule, et faute d'être rechargé, ces radars ne sont donc en service que quelques heures.
Plus efficace en revanche, des portiques enregistrent la vitesse moyenne parcourue sur une distance de plusieurs kilomètres. Comme en Belgique (), ces radars prennent la vitesse au premier passage, puis au second quelques kilomètres plus loin. Un ordinateur calcule ensuite la moyenne entre les 2 passages, une vitesse beaucoup plus révélatrice que celle prise instantanément.
Petit comparatif, l'Italie compte 681 radars contre 2.500 pour la France. L'année dernière, les italiens ont dressé 1 millions de PV pour excès de vitesse contre 6 millions en France. Enfin, en guise de clin d'œil, la petite merveille des polices italiennes est une Lamborghini qui pousse à plus de 300 km/h () !