Renault évoque une diminution de sa production

En chute de 23% depuis le début de l'année 2012 et de 26% en septembre, Renault envisage sérieusement de baisser le rythme de fabrication.

Situation critique
Pas en crise au niveau global, au contraire du compatriote PSA Peugeot-Citroën, le groupe Renault est cependant plus fragile en Europe en 2012. Le constat est alarmant, et de pire en prie au fil des mois. En France, après en mois de septembre 2011 exceptionnel, celui de 2012 a accusé pour la marque mère, de plus atténué par la Clio redevenue n°1 des ventes. Sur les 9 premiers mois de l'année, la baisse des ventes se solde à -22,9%, ou -19,8% en tenant compte de Dacia. Le marché français ne devrait pas revenir au vert, la CCFA prévoyant -12% sur l'ensemble de 2012, au lieu de 8 à 10% auparavant.

Que faire ?
Encore en étude des conséquences sur l'impact sur le groupe, le PDG Carlos Ghosn était interviewé sur Europe 1 ce mardi matin, où il a évoqué la possibilité de "réduire la production par rapport à la demande", tout en considérant que Renault ne sera pas seul dans cette galère, "si le marché continue de baisser à coup de 10% par an, personne ne pourra résister à ce genre de spirale", rajoutait-il. Pour 2013, il s'attend à une nouvelle baisse du marché, et espère grandement un rebond l'année suivante, cas où "l'essentiel sera préservé". Seule autre solution, miser sur l'international et un déploiement massif sur les marchés émergents (Brésil, Russie), mais le Losange a encore du retard concernant la Chine.

A court terme, la nouvelle Clio devrait limiter les dégâts pour Renault. De nouveaux modèle, comme le crossover Captur remplaçant le Modus, sera un autre atout pour remonter la pente.

La est la star du stand Renault au Mondial de l'Auto 2012