Renault : le point sur l'affaire d'espionnage

Renault serait victime d'une affaire d'espionnage portant sur ses projets de voitures électriques.
Rappel des faits
La semaine dernière, trois cadres de Renault sont mis à pied à titre conservatoire par le constructeur. On apprend un peu plus tard que les trois employés du Losange sont accusés d'espionnage industriel. Renault les soupçonne d'avoir transmis des informations classées confidentielles à l'extérieur du groupe. Ces informations concerneraient les projets de Renault autour de la voiture électrique. Jeudi, Christian Husson, directeur juridique de Renault, indique qu'une enquête visait les 3 collaborateurs depuis déjà plusieurs mois.
Une piste menant à la Chine
Vendredi dernier, le Figaro révèle une possible destination de ces informations. Pour le quotidien, la Chine serait impliquée dans cette affaire d'espionnage qui secoue Renault. Le Figaro précise également que les informations transmises à l'extérieur du groupe porteraient sur la batterie, ainsi que le moteur des prochaines voitures électriques du Losange. Aucune confirmation de la part de Renault.
Fuite limitée ?
Dans les colonnes du Monde, Patrick Pelata, directeur général délégué, a tenu à préciser certains points autour de cette affaire d'espionnage. « Aucune pépite technologique n'a pu filtrer en dehors de l'entreprise (...) Rien de critique ne semble être parti à l'extérieur. » Dans le même temps, l'hebdomadaire Le Point explique que des informations sensibles autour de brevets pas encore déposés par Renault auraient pu être transmises à l'extérieur du groupe, par le biais d'un sous-traitant de la marque.
En parallèle à cette affaire d'espionnage, Renault vient d'annoncer un record de vente sur l'année 2010 : 2,6 millions de voitures vendues, toutes marques confondues (Renault, Dacia et Samsung Motors).