Saab de nouveau en danger

Le propriétaire saisi
Propriétaire du constructeur Saab depuis le printemps 2012, le chinois NEVS (National Electric Vehicles Sweden) a été déclaré en cessation de paiement mardi 12 août 2014 par le tribunal de Vänersborg (Suède), à la suite d'une saisie du tribunal par un fournisseur non payé. Ce dernier, Labo Test, demanderait "seulement" 150.000 couronnes suédoises, soit 16.320 euros.
Le constructeur suédois, qui avait repris la production en très petite quantité en décembre dernier, voit de nouveau son avenir menacé. Le 18 septembre prochain, une audience donnera le verdict, et si oui ou non Saab mourra pour une troisième fois...
5 ans entre la vie et la mort
Depuis 2009, Saab va mal, très mal. Le groupe américain General Motors, cette année-là en quête de dépoussiérage après la crise financière, jetait Pontiac, Saturn, et la marque suédoise. Mais devant ce sacrilège, le néerlandais Spyker s'est porté volontaire pour reprendre le constructeur. Une affaire qui a vite tourné au désastre face aux dettes colossales, la faillite ayant été déclarée fin 2011 après l'échec de la reprise par les chinois Youngman et Pang Da.
En 2012, le consortium chinois NEVS (National Electric Vehicles Sweden) détenu à 22% par la ville de Qingdao (et 78% par National Mondern Energy Holdings) reprend les actifs pour relancer la production des berlines 9-3 à quelques dizaines d'exemplaires à partir de décembre 2013, et projette de lancer des versions électriques.
Ainsi, neuf mois à peine après le redémarrage de la production, qui avait été stoppée en 2011, l'affaire se corse de nouveau pour Saab.