Saab : La Suède ne veut pas devenir actionnaire

"Les électeurs m'ont choisi parce qu'ils veulent des crèches, des hôpitaux et des policiers. Pas pour acheter des constructeurs automobiles, qui font des pertes", a déclaré Maud Olofsson à la radio suédoise.
Le gouvernement va néanmoins apporter un prêt d'urgence, une aide pour la recherche, et des garanties financières pour un prêt que le suédois va demander à la Banque européenne d'investissement, a-t-elle indiqué. L'opposition a elle réclamé des fonds publics pour l'ancien fleuron de l'automobile suédoise. "Les incertitudes demeurent pour Saab et les milliers d'employés de Trollhättan. Dans le même temps, une responsabilité plus lourde pèse désormais sur le gouvernement suédois", a estimé Tomas Eneroth, porte-parole de la politique économique des sociaux-démocrates, le principal parti d'opposition, cité par l'agence TT.
Saab, dont la baisse continue des ventes depuis plusieurs années s'est brutalement accélérée avec la crise, emploie près de 4.100 personnes dont 3.700 dans son fief de Trollhättan, dans le sud-ouest de la Suède. Près de 15.000 emplois sont menacés s'il venait à disparaître, selon les syndicats. "Nous sommes inquiets, mais GM a dit qu'il continuerait à essayer de trouver des solutions pour Saab. Nous devons maintenant étudier les détails", a déclaré à l'AFP Paul Aakerlund, représentant chez Saab de l'influent syndicat de l'industrie IF Metall.
(avec agences)