Scandale Volkswagen : les moteurs 3 litres diesel V6 TDI aussi truqués, le groupe dément

Mise à jour : Le groupe Volkswagen a très rapidement démenti dans un un communiqué de presse, assurant "qu'aucun logiciel n'a été installé dans les moteurs 3,0 litres V6 diesel afin de modifier les caractéristiques d'émissions d'une manière interdite."
Le scandale Volkswagen semblait progressivement s’apaiser,
mais l’EPA, l’Agence de Protection de l’Environnement américaine, a trouvé une
tricherie.
La démission du PDG Martin Winterkorn n'a pas suffit, ni la dite transparence...
Deuxième triche de VW
Alors que Volkswagen clame la transparence et s’évertue à signaler que seuls les moteurs EA189, des
diesel 4 cylindres d’ancienne génération, étaient concernés par permettant d’activer un mode polluant moins lors de contrôle de
pollution, l’EPA a communiqué les résultats d’une .
Ce lundi 2 novembre 2015, L’EPA est formelle, les moteurs plus puissantes, les
6 cylindres en V (V6) de 3 litres sont aussi munis d’un logiciel comparable,
capable de « mentir » sur les émissions réelles d’oxydes d’azote
(NOx), "9 fois plus élevées" que le niveau maximal autorisé. Cela
signifie donc qu’, il faudra y rajouter ceux désormais incriminés, au moins 10.000 millésimes 2014 à 2016, rien qu’aux Etats-Unis selon une estimation de l’agence.
Si le nombre sera plus faible, ce nouveau cas de triche touche des modèles plus
luxueux, participant davantage à l’image du groupe Volkswagen, incluant les
gros SUVs type VW Touareg et Audi Q5 ou les berlines de luxe Audi A6, A7 Sportback et A8. Pire, une nouvelle marque rejoint le
scandale : Porsche, dont le SUV Cayenne est aussi équipé de ce moteur…
Today we California @AirResources notified Volkswagen of additional alleged Clean Air Act violations: https://t.co/nmYOSvc9Es
dash; U.S. EPA (@EPA) 2 Novembre 2015
Volkswagen va-t-il davantage s'effondrer ?
Ce deuxième lot de moteur truqués sonne comme un couteau remuant dans la plaie laissée par la première salve de véhicules concernés, 11 millions au total qui devront être rappelés dans les prochaines semaines. Le groupe de Wolfsburg avait pourtant fait preuve de bonne volonté une fois démasqué le 18 septembre dernier par l'EPA : aveux deux jours plus tard, PDG démissionnant par principe, vœu de transparence totale, enquêtes internes, 6,5 milliards d'euros mis de côté pour gérer les rappels...
En bourse, l'action avait plongé (après une déjà lente décroissance entamée le 16 mars à 255 euros), partant de 162,40 euros après les révélations et aveux, à un plancher de 92,36 euros le 2 octobre soit une capitalisation en baisse de plus de 30 milliards d'euros, et risque d'en pâtir une nouvelle fois dès mardi à l'ouverture des échanges. Un nouveau mensonge, un nouveau rappel, une nouvelle cassure auprès des clients, une nouvelle marque touché (Porsche, son joyau), Volkswagen s'apprête à vivre un épisode 2 d'un Dieselgate dont il aura de grandes difficultés à s'en remettre.
Automoto s'interrogeait en 2009 sur le diesel dit "propre"