Scandale Volkswagen : les excuses du PDG Martin Winterkorn
« Des salariés ont déclaré lors d'une enquête interne qu'il y
avait eu des irrégularités dans la détermination des données de consommation de
carburant. La manière dont cela s'est produit fait l'objet de procédures encore
en cours », a déclaré un porte-parole de Volkswagen tout en se
refusant à commenter les informations de Bild. Selon le quotidien d’outre-Rhin,
certains employés de la firme allemande ont annoncé avoir augmenté la pression
des pneus et mélangé du diesel à de l’huile de moteur pour réduire la
consommation de carburant lors des tests, de 2013 à juin 2015.
#Sjoemelsoftware ontdekt dankzij loslippige ingenieur Volkswagen. #Bild pic.twitter.com/Tjc8zkfdMs
dash; Sebastian Schramm (@sebasschra) 8 Novembre 2015
Cet acte frauduleux, selon Bild, est une volonté d’aller dans le sens de PDG de Volkswagen. Martin Winterkorn, l’ancien président du directoire du groupe, a déclaré lors du Salon automobile de Genève en mars 2012 que Volkswagen a l’objectif de « réduire ses émissions de CO2 de 30% d'ici 2015 ». Les équipes chargées des tests n'ont pas osé expliquer à leur président que cet objectif était trop difficile à atteindre. Depuis, un technicien des services de recherche et développement de la marque allemande a rompu le silence, fin octobre.
Le salarié de Volkswagen a
révélé la manipulation des données sur les émissions de CO2, ne sera pas
sanctionné par la marque allemande. Depuis les premières révélations sur le
scandale des moteurs truqués, Volkswagen a encouragé ses salariés à coopérer à
l’enquête interne en cours et leur promet qu’ils ne seront ni licenciés ni
poursuivis en justice.
Depuis le début de l’affaire, des
analystes financiers estiment que la facture totale du scandale pour le
constructeur (amendes, procédures judiciaires et le coût des rappels inclus), devrait
tabler autour de 35 milliards d’euros. En Bourse, la valeur de la firme de
Wolfsburg a chuté de 40 % depuis la mi-septembre, pour tomber à 54 milliards
d’euros.