La première vague de de
tests sur les véhicules diesel a donné un verdict très sombre pour les
constructeurs, après le scandale ayant éclaboussé le groupe Volkswagen.
52 véhicules ont été testés par l’organisme indépendant UTAC CERAM, dont 12
Renault, 9 Peugeot, 6 Citroën, 5 Volkswagen, 4 Ford, 3 Opel, Mercedes-Benz, 2
Toyota, 2 Nissan ainsi que des Dacia, Audi, BMW, Jeep, Fiat et Kia. Les tests
ont eu lieu sur banc de roulage (dont en statique) et en conditions réelles sur
route.
Le résultat est sans appel, aucune voiture ne respecte les chiffres indiqués
lors de l’homologation, soit des émissions de CO2 de 12 à 40% supérieures. "Une
large majorité des véhicules Euro 6 équipés de la technologie EGR + NOx Trap présentent
des anomalies, notamment en émissions réelles de NOx (oxydes d’azote) jusqu’à cinq fois la norme" explique le
dossier de la Commission Royal, "certains véhicules issus de deux constructeurs
différents présentent des écarts dix fois supérieurs à la norme. Les
véhicules Euro 4 et Euro 5, présentent le plus souvent des anomalies en matière
d’émissions de CO2."
Un test en deux parties dit "discriminant" a également été opéré afin de
déceler d’éventuel logiciel de fraude, mais il n’a seulement révélé que deux
modèles Volkswagen déjà identifiés depuis . 12 véhicules sur les 50 restants ont montré des résultats allant du
simple au double, voire au triple. "Les constructeurs concernés ont été
invités à fournir des explications sur les causes de ces dépassements aux
membres de la commission indépendante" peut-on lire à plusieurs reprises dans le dossier, disponible sur le site du Ministère de l'Ecologie.