Le service UberPOP définitivement enterré par le Conseil Constitutionnel

A son lancement en France en février 2014, le service UberPOP avait suscité la
colère des chauffeurs de taxis. Ces derniers, payant une très chère licence afin
d’exercer, voyaient la menace de ces chauffeurs particuliers pouvant librement
transporter des clients, à des prix défiant toute concurrence. Mais la fronde
des taxis - qui s'est manifesté en masse la semaine passée à Bruxelles - a eu raison du service du géant américain, retiré dès le 3 juillet
2015.
UberPOP enterré
Finalement, le service UberPOP ne fera jamais son retour. Le Conseil
Constitutionnel, la plus haute instance juridique, a remis son verdict ce mardi
22 septembre, à la veille de la date initialement annoncée.
Il juge que le service a illégalement « organisé
un système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent aux
activités mentionnées à l'article L. 3120-1 [transport routier de personnes effectuées à titre
onéreux avec des véhicules de moins de dix places] sans être ni des entreprises de transport routier. » Seule
sont autorisés "les taxis, les voitures de transport avec chauffeur, les
véhicules motorisés à deux ou trois roues ainsi que les entreprises de
transport routier".
Ainsi, les autres services d’Uber, légaux car catégorisés en tant que Voitures
avec Chauffeur (VTC), continuent à exister. Un vide juridique existant, la
Conseil Constitutionnel a également précisé en qu’il ne remettait pas en cause
le covoiturage, défini comme : "l'utilisation en commun
d'un véhicule terrestre à moteur par un conducteur et un ou plusieurs
passagers, effectuée à titre non onéreux, excepté le partage des frais, dans le
cadre d'un déplacement que le conducteur effectue pour son propre compte."