Un concessionnaire lui refuse une vente de peur qu’il n’envoie le véhicule aux Talibans

Il voit son achat refusé à cause de suspicions de la part de
la concession.
Suspicions de lien avec une organisation terroriste
Surjeet Bassi, américain d’origine indienne de 50 ans s’est
retrouvé au cœur d’un procès engagé contre l’une des plus grandes
concessions des Etats-Unis. Alors qu’il
souhaitait échanger son ML350 contre un Mercedes GLS550, l’homme a essuyé un
refus de la part de l’un des managers, qui a déclaré ne pas pouvoir accepter la
vente du véhicule. Et pour cause, le concessionnaire soupçonne le client d’être
affilié aux Talibans et d’être susceptible de vouloir acheter la voiture pour
l'envoyer à l'organisation par la suite.
Des doutes uniquement basés sur le lieu de résidence du client malchanceux, une
zone où les habitants achètent et exportent des voitures à destinations de
l’organisation terroriste. Vivant dans la région depuis plus de trente ans,
Bassi n’a alors cessé de clamer son innocence et qu’il n’avait rien à voir avec un quelconque
groupe radial, sans résultat sur la décision des managers de la concession.
NJ dealer refuses sale of Mercedes to Indian man fearing he#39;d quot;sell it to the Talibanquot; https://t.co/M5WtvXXME6 pic.twitter.com/XAzMRz3ywQ
dash; Jalopnik (@Jalopnik) 8 août 2016
Procès à 1,2 millions de dollars
Après vérification du nom de Surjeet Bassi dans les fichiers d’exportation de véhicules, aucune information sur un quelconque passé en lien avec les Talibans n’est ressortie. Cela n’a néanmoins pas suffi à convaincre les commerciaux, bien décidés à ne pas vendre le SUV au malheureux client. De plus, le manger de la concession a également refusé d’étendre son crédit, alors que Surjeet bénéficiait pourtant de toutes les autorisations. "Blessé au plus profond", comme il le dit lui-même, Surjeet Bassi vient d’engager un procès pour discrimination raciale contre la concession Prestige Motors. Il demande 1,26 million de dollars de dommages et intérêts, soit 1,13 millions d’euros.
En 2014 déjà, l’établissement avait été au cœur d’une
enquête pour une affaire de pots-de-vin payés aux vendeurs dans le cadre
d’exportations de véhicules vers la Chine. Si six d’entre eux ont été licenciés,
aucune charge n’a néanmoins été retenue contre la concession.