On ne s’en est pas étonné, tant Sébastien Ogier avait pris l’habitude de tout rafler sur son passage ces quatre dernières années.
, à Monte-Carlo, manche inaugurale de la
saison 2017 de Rallye, n’a rien d’anodin. Même s’il est son 39e en
carrière, et le quatrième en Principauté. Mais il est, surtout, le premier d’une
nouvelle ère, celle qui a tourné la page de la domination à outrance de
Volkswagen.
Sur les hauteurs de Monaco, le Gapençais n’avait ni les outils qu’il a eus avec la marque allemande, ni l’adversité décevante des saisons précédentes. L’équipe M-Sport, structure chargée de l’engagement de Ford en WRC dont le budget n’a rien de raisonnablement comparable à celui de la firme de Wolfsburg, n’avait jamais obtenu le moindre succès en tant qu’équipe privée.
Happy to be celebrating a first win with @MSportLtd! Congrats guys! pic.twitter.com/RCB4E4a9lt
dash; Sébastien Ogier (@SebOgier) 22 janvier 2017
A peine un moins après avoir convaincu le quadruple champion du monde, elle a décroché une victoire inespérée (et un double podium avec la troisième place d’Ott Tänak) aussi tôt dans la saison. « Honnêtement, je m'attendais à gagner un jour, mais gagner dès la première course, c'est juste incroyable », a lâché le Haut-Alpin à l’arrivée.
« Merci à toute l'équipe qui a travaillé très dur tout l'hiver pour être prête. On doit continuer de travailler très dur pour le reste de la saison, mais au moins on commence avec beaucoup de points », a-t-il aussi ajouté, probablement conscient qu’il n’était pas forcément le plus rapide durant le week-end. Thierry Neuville a longtemps dominé l’épreuve, fort d’une expérience de longue date avec Hyundai, et profitant, aussi du palier franchi par la nouvelle i20 du constructeur coréen, très performante sur le tarmac glacé de Monte-Carlo.
6 SS wins, a very good pace, a lot of fun driving the #i20CoupeWRC, some extra points the promise of an incredible season! #NotABadWeekend pic.twitter.com/oLsLj2GPY5
dash; Thierry Neuville (@thierryneuville) 22 janvier 2017
Mais le Belge a tremblé au moment où il ne le fallait surtout pas, au contraire de son rival, et payé au prix fort une erreur de pilotage. Si son talent et la supériorité apparente de son matériel risquent de faire de lui l’homme à battre cette saison, le statut, et, surtout, l’époustouflante régularité de Sébastien Ogier feront du Français celui qu’il faut abattre.