Il y a 60 ans, Alec Issigonis concevait la première Mini

Il y a 60 ans naissait le projet d’une petite voiture, qui deviendra une icône quelques années plus tard.
Genèse d’une icône
Le projet Mini voit le jour en 1956, à la suite de la crise du Canal de Suez. En raison du rationnement de pétrole engendré, la British Motor Corporation charge alors Alec Issigonis et Laurence Pomeroy de concevoir une petite voiture économique. Le projet, nommé ADO16 (Austin Drawing Office project number 16) prend vie, et c’est finalement le prototype d’Issigonis qui sera choisi en 1957. En 1959 sort donc les Morris Mini-Minor et Austin Seven, qui se distinguent par leur calandre.
Au contraire des concurrentes Volkswagen Coccinelle et autres Fiat 500, qui privilégient le moteur à l’arrière, la Mini, inspirée par Citroën optera pour une structure « tout à l’avant ».
Pratique, économique et dotée d’une tenue de route optimale grâce à ses roues rejetées aux quatre coins, la Mini se distingue des autres autos et séduit le public.
En 1961, John Cooper se penche sur la petite voiture et voit en elle un potentiel de sportive. Il lui offre donc une déclinaison Cooper, grâce à un moteur 998 cm3 de 55 chevaux, pour une vitesse de pointe de 140 km/h. Une déclinaison Cooper S débarque ensuite, pouvant atteindre les 160 km/h. Elle remporte pour la première fois le Rallye de Monte-Carlo en 1964, pilotée par Paddy Hopkirk.
Passée sous plusieurs marques, la Mini classique disparaît en 2000, après 41 ans de carrière.
Our rally ready inspiration. #Monte Carlo #John Cooper pic.twitter.com/zRAUGXu46W
dash; MINI (@MINI) 29 juin 2016
L’ère BMW
En 1994 déjà, BMW prend le contrôle du groupe Rover (Rover, et MG) Land Rover, qui possède encore les droits des marques Austin et Morris, pourtant disparues. Le groupe enregistrant des pertes colossales, BMW se résout à s’en séparer mais conserve tout de même Mini.
En 2001, le groupe allemand relance une nouvelle génération, qui rencontre alors un succès immédiat, bien que les puristes la renient encore aujourd’hui.
Et pour cause, si elle conserve les codes esthétiques de sa mythique devancières telles que les les feux ronds et les roues aux quatre coins, la nouvelle Mini a également subi quelques changements, notamment au niveau de sa taille, qui n’à plus grand-chose à voir avec l’ancienne génération.
Aujourd’hui élevée au rang de mythe, la Mini ancienne est
encore très recherchée par les collectionneurs et sa côte augmente de plus en
plus chaque année. Il faut en effet compter entre 15.000 et 40.000 € pour une
des premières Cooper S en très bon état.