"Un personnage plein de contradictions" dans Camping Paradis

Pouvez-vous nous décrire Christian Parizot, votre personnage ?
Avant de débuter chaque scénario, je me demande ce qui le contrariera cette fois ! M. Parizot a le sang chaud et le mot diplomatie ne fait pas partie de son vocabulaire ! Mais s'il manque de souplesse, il a parfois raison ! Je l'imagine parfaitement aller manifester contre la réforme des retraites lorsqu'il n'est pas au camping... Epris de justice, il ne se soucie pas de plaire. C'est une forme de liberté dont il ne se prive pas. Et il est parfois possible de l'amadouer malgré son petit côté râleur.
A-t-il évolué au fil des épisodes ?
Dès les premiers épisodes, il avait ce côté râleur ! Il a conservé son caractère par la suite. C'est un peu la «mouche du coche». Il cherche toujours à savoir si la nouveauté sera vraiment profitable. En plus, il est un fidèle du camping puisqu'il y va depuis 35 ans. Mais les scénaristes le font évoluer. Il a notamment connu un début d'histoire sentimentale.
Ce personnage réunit de nombreux défauts : râleur, agaçant, un peu trop curieux... Pourtant, il est de plus en plus attachant pour les téléspectateurs. Comment l'expliquez-vous ?
Christian Parizot n'est pas qu'un râleur ! C'est un personnage 360°, plein de contradictions ! En s'attardant un peu sur lui, on réalise qu'il est aussi sentimental et fragile. Et son souci de justice doit être apprécié des téléspectateurs.
Dans cet épisode, il veut encore une fois se rendre utile et prend très à cœur son rôle de président du concours de coiffure. Est-ce une manière de se faire apprécier par Tom et son équipe ?
Je ne pense pas. Au départ, il n'était pas content car, compte tenu de son état capillaire, il ne pouvait pas profiter des coupes de cheveux gratuites. Tom lui propose cette responsabilité afin de l'amadouer et sûrement aussi parce qu'il sent que Christian Parizot peut s'investir totalement dans des responsabilités. Il en fait même plus qu'il ne le faudrait. C'est dans son tempérament !
Dans votre quotidien, le public reconnaît-il M. Parizot ?
Oui, ça arrive. Un jour, sur une piste de ski, un ancien militaire m'a demandé si j'avais besoin d'un garde du corps. On m'a également proposé de prendre l'apéritif !
M. Parizot est un habitué du Camping Paradis depuis 35 ans. Etes-vous vous-même adepte du camping ?
Non, je n'avais pas ce type de vacances dans ma famille. Mais bien sûr, il m'est arrivé de faire du camping sauvage quand j'étais étudiant !
Vous faites du théâtre, du cinéma et de la télévision. Que vous apporte cette complémentarité ?
Je fais ce métier depuis une bonne trentaine d'années et c'est un plaisir immense de jouer la comédie ! J'ai plus de difficultés à entrer en scène en entendant «action» que face à la levée d'un rideau. Le théâtre, berceau de mon métier, est plus naturel pour moi. Mais tourner Camping Paradis, entouré de cette équipe formidable, est toujours une grande joie !
Quelle est votre actualité ?
Je joue dans 2 pièces de Feydeau qui, par hasard, sont composées de 2 équipes de production différentes. Nous reprenons en novembre et en décembre dans la région parisienne et en Suisse La dame de chez Maxim, mise en scène par Hervé van der Meulen, après l'avoir jouée cet été. Je continue en septembre et en octobre mon autre pièce, Le dindon, mise en scène par Philippe Adrien au Théâtre de la Tempête à la Cartoucherie.
Propos recueillis par Vanessa DESCOURTIS de TF1.