EXCLU – Anne Caillon (Flore Vallorta) : « Flore va faire les mauvais choix pour sa vie »

En exclusivité pour MYTF1, Anne Caillon revient sur le personnage de Flore Vallorta qu’elle interprète dans Demain nous appartient. L'occasion pour les téléspectateurs d'en savoir plus sur la nouvelle Maire de Sète.

Tu incarnes le rôle de Flore Vallorta. Comment as-tu fait connaissance avec ton personnage ?
Il y avait d’instinct quelque chose d’évident. On avait une chose en commun toutes les deux : un fort instinct maternel. Du coup, elle m’a de suite parue très familière. Je pense que son fils est tout ce qui compte dans sa vie, et c’est vrai que depuis que j’ai eu un enfant, c’est la première chose dans ma vie à moi aussi. Après, il lui arrive des choses qui ne m’arrivent pas à moi, mais c’est comme une sœur.

Comment tu décrirais-tu Flore Vallorta ?
Sincère, parfois peut-être un peu impulsive. C’est une femme qui sait aimer et qui ne se pose pas beaucoup de questions quand elle aime. Je dirais qu’elle manque de joie de vivre, mais ça va venir (rires).

Flore Vallorta vit encore chez ses beaux-parents avec son fils, tu ne trouves pas cela un peu étrange ?
Je détesterais personnellement. Que ce soit chez ma belle-famille ou ma famille d’ailleurs. Je ne comprends pas qu’elle ne quitte pas cette maison. Son fils est très attaché à sa famille, à la maison, au domaine et je pense qu’elle le fait pour lui et que sa vie personnelle passe derrière. Elle veut juste vivre avec son fils tant qu’il n’est pas totalement majeur et vacciné, mais je pense que ça lui ferait du bien de prendre un petit appartement car je trouve ça relativement insupportable pour elle. Je pense qu’elle ne le fait que par dévouement pour son enfant.

Quel genre de relation Flore entretient-elle avec sa belle-famille ?
Houleuse, tendue, fluctuante. Mais, malgré tout, je pense qu’elle reste attachée à eux, ne serait-ce que par respect pour son mari qui est décédé. Il y a un lien familial très fort, mais en même temps, elle n’est que la pièce rapportée. Parfois, elle paye très cher le prix de cet attachement, mais je pense qu’elle est sincèrement attachée à eux. Mais son respect est parfois bafoué.

On a l’impression que Flore se sent de trop. Notamment lors des repas de famille...
Il n’y a pas une grosse ambiance à table généralement. C’est une famille qui a quand même pas mal de soucis aussi. Il ne faut pas oublier que Flore n’est pas une Vallorta de naissance, elle n’est que la pièce rapportée. Donc les repas de famille sont peu conviviaux on va dire. Flore connaît plusieurs drames dans sa vie : il y a tout d’abord la mort de son mari, puis Anna, qui découvre que Bart est en réalité son fils… Je pense que Flore a vécu dans le déni pendant toutes ces années et en effet, elle a élevé cet enfant jusqu’à ses 17 ans et que c’est comme quelque chose qu’elle aurait oublié, comme un mensonge. Parfois les plus petits mensonges peuvent devenir énormes dès lors qu’on les tait et je pense que quand Anna revient, elle fait face à un mensonge qu’elle a nié pendant tout ce temps. Il y a un énorme mensonge qu’elle a fait et une trahison envers son fils. Je pense que c’est une peur panique qui la fait agir de façon dure, violente et sèche et en même temps, je pense que c’est une vraie terreur. C’est comme si elle s’était menti à elle-même pendant toutes ces années.

Comment qualifierais-tu la relation entre Bart et ton personnage ?
C’est une vraie relation mère-fils je pense. Quand je parle avec Hector Langevin (Bart Vallorta, NDLR) il m’appelle « Mam's » (maman en argot). Ma fille pense que c’est son vrai-faux frère. Quand je joue les scènes avec lui, j’ai l’impression que c’est vraiment mon enfant. Et je me répète mais pour Flore, Bart c’est sa vie. Elle a perdu son premier bébé, donc elle a immédiatement fait un transfert sur Bart et elle l’aime comme sa chair et son sang. Elle l’élève comme telle, il n’y a aucun doute.

Et que penserait Flore si Bart venait à vivre avec Anna, sa vraie mère ?
Cela n’arrivera pas. Elle l’a abandonné à la naissance ! Je le répète suffisamment de fois, mais il l’a bien envoyé promené et il a eu bien raison. Après, je pense que c’est bien qu’il continue de parler avec sa mère naturelle. J’ai beaucoup de respect pour Anna. On acquiert une relation plus sereine dans la série. Et je pense que c’est important qu’il la côtoie. Mais je pense que Bart est suffisamment grand pour s’émanciper de ses deux mères qui quelque part l’ont trahi. Je respecte toujours sa relation avec sa mère, dès l’instant qu’elle ne veut pas me le voler (rires).

Tu parles d’émancipation. Récemment, Flore a fait ses valises pour aller vivre ailleurs. Est-ce un premier pas vers l’émancipation ?
Je ne pense pas (rires). Plus sérieusement, je ne sais pas, mais dès l’instant où Bart va grandir, elle prendra sa vie en main et s’éloignera de sa famille. Flore va prendre d’autres responsabilités. Elle va devenir la Maire de Sète, donc sa vie professionnelle va s’évoluer. En ce sens, on peut dire que Flore s’émancipe. Il est temps de s’éloigner du bercail.

Flore va-t-elle trouver l’amour ?
Flore va devenir maire, donc peut-être qu’elle va vivre une histoire d’amour compliquée avec quelqu’un ? Ce que je peux vous dire, c’est que Flore va rencontrer un homme et refaire sa vie, mais ça ne sera peut-être pas tout de suite le bon, qui sait ? On peut se tromper quand on est amoureux. Disons qu'elle va faire les mauvais choix.

Comment s’est passé le tournage à Sète ?
Formidable. Je pense qu’on a tous été expatriés d’un coup, on est loin de nos amis et de notre famille et tout de suite, on s’est recréés une famille là-bas ! Même si on nous avait prévenus, on ne pensait pas y passer autant de temps (rires). Du coup, on s’est tous trouvés. On dîne ensemble tous les soirs, c'est extrêmement chaleureux. On est tous bienveillants les uns envers les autres et ça se ressent à l’écran, d’après ce que l’on m’a dit et je l’espère parce qu’on vit un grand bonheur tous ensemble. Dès le premier jour, on était en joie, ce qui est assez extraordinaire.

Qui connaissais-tu avant d’arriver à Sète ?
J’avais déjà tourné avec Laure Killing. Ingrid Chauvin, je la connaissais bien car nos amoureux étaient très amis depuis une dizaine d’année. Après les autres, je les connaissais de vue. J’ai découvert Laure Pester et Samy Gharbi. Ils sont comme frères et sœurs, très gentils, accueillants. Ça a été une super découverte.

Est-ce qu’une scène t’a marqué plus qu’une autre ?
Oui. La scène que j’ai adoré tourner, c’est celle du parloir, lorsque je me trouve face à Bart. Avec le réalisateur, on a l'habitude de rajouter des choses personnelles dans les textes. Et quand je disais que je projetais beaucoup de ma vie personnelle sur mon personnage c’est la vérité. A un moment donné, j’ai eu le droit de dire une petite phrase qui m’a beaucoup touché. Elle est issue d’une histoire que je raconte à ma fille depuis qu’elle est toute petite, celle du Grand Lièvre et du Petit Lièvre. Et quand je dis à Bart que je l'aime jusqu’à la lune aller-retour, il y a un vrai truc qui se passe entre nous. C’est une chose qu’on dirait dans la vie et qui ne parle qu’à deux personnes ensemble. C’est lié à l’intimité profonde de la mère et de l’enfant et je trouve que c’est un moment assez magique qu'on a vécus ensemble.

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