Thierry Lhermitte est Doc Martin !

Thierry Lhermitte est Doc Martin !
Thierry Lhermitte est Martin Le Foll, un brillant chirurgien contraint d'abandonner sa carrière après avoir soudainement développé une phobie du sang. L'acteur, qui devient pour la première fois le héros d'une série, revient en détails sur ce projet et sur son personnage.

Vous n'aviez jamais joué de personnage récurrent à la télévision. Pourquoi avoir accepté d'incarner Martin Le Foll ?
Tout simplement parce que le rôle me plaisait ! Je regarde peu la télévision et j'ai rarement participé à des téléfilms. Je connaissais donc assez mal l'univers de la télévision mais je n'avais aucun a priori, ni négatifs, ni positifs. Lorsque j'ai lu les 3 premiers scénarios de Doc Martin, j'ai tout de suite été séduit. Ils présentaient des scènes cocasses et une réelle originalité. Les personnages, vraiment bien dessinés, étaient bizarres et étonnants. Doc Martin possédait tous les atouts d'une comédie réussie et l'idée de me retrouver au cœur de ce projet me faisait plaisir.


Comment décririez-vous votre personnage ?
Le docteur Martin Le Foll est un chirurgien de très haut niveau. Mais un jour, sa vie bascule : lorsqu'il devient phobique du sang, il doit abandonner une brillante carrière. Il décide de s'installer en Bretagne, dans le petit village de sa tante où il passait ses vacances enfant, et reprend le cabinet vacant du mystérieux docteur Fauvet, le médecin généraliste. Il avait l'habitude d'opérer des corps inanimés et se retrouve face à des personnes conscientes. Cela va lui poser des problèmes car, assez coincé, il n'est pas à l'aise dans les rapports humains. Son comportement froid, voire brutal, entraîne des conflits avec tous les habitants du village qui sont, il faut bien le dire, un peu bizarres aussi. En fait, sans être méchant, Doc Martin a un petit côté misanthrope.


Etait-il difficile de rendre attachant ce personnage un peu antipathique ?
Je dois avouer que je ne réfléchis pas trop à ce genre de considérations. Je joue simplement le mieux possible ce qui est dans le texte. Comme le scénario et les dialogues sont bien écrits, je n'ai pas eu besoin d'en rajouter. Au fil des épisodes, Doc Martin va laisser apparaître de la compassion et finir par s'attacher à cette bande de villageois un peu «dingues». En plus, s'il annonce les diagnostiques sans précaution particulière et que sa rudesse est souvent mal perçue, il fait des remarques pertinentes et sera reconnu comme un bon professionnel. Autre point important : sa maladresse, notamment dans ses rapports avec les autres, le rend souvent ridicule et attire donc la sympathie. Je pense qu'elle constitue l'essentiel de son charme !


Avez-vous regardé la série originale pour préparer ce rôle ?
J'ai uniquement regardé le premier épisode de la série anglaise. En revanche, je n'ai absolument pas voulu voir les différentes adaptations étrangères. En tant qu'acteur, je pense qu'il faut rester concentré sur sa propre perception d'un personnage et ne pas se laisser influencer par l'interprétation des autres.


Vous êtes présent dans presque toutes les scènes. Le rythme de ce tournage n'a-t-il pas été trop dense ?
Au contraire, c'était plutôt excitant. J'ai effectivement eu beaucoup de travail pendant le tournage mais cela m'a permis de ne pas avoir de longs moments d'attente et de rester toujours concentré. Il est très important d'avoir constamment l'esprit en éveil et d'être dans le mouvement pour conserver le bon rythme de jeu, surtout dans une comédie.


Quelle était l'ambiance sur le plateau ?
Elle était très bonne. Nous avons commencé le tournage par les scènes en extérieur en Bretagne ; cela a vraiment soudé l'équipe. Je n'avais travaillé avec aucun acteur de ce casting par le passé. En revanche, je connaissais très bien Justine Bruneau de la Salle depuis son plus jeune âge car je suis un ami de ses parents. C'était d'autant plus amusant de la retrouver dans le rôle de l'assistante médicale insupportable de Doc Martin.


Vous êtes actuellement au théâtre...
Oui, je joue depuis octobre au Théâtre de la Madeleine Grand écart, une pièce d'un auteur américain, Stephen Belber, dans une mise en scène de Benoît Lavigne avec Valérie Karsenti et François Feroleto.


Propos recueillis par Aurélie Binoist

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