Audrey Fleurot : "Ce mélange des genres me correspond un peu"

"Six mois se sont écoulés depuis la fin de la saison 2 et le baiser entre Morgane et Karadec. Après avoir claqué la porte de la police, elle est redevenue femme de ménage et traverse une petite dépression. Mais il s’agit de Morgane, et elle ne va évidemment pas réagir
comme tout le monde ! A chaque début de saison, il est important de la mettre face à de nouveaux challenges. Après la déception, Morgane va devoir reprendre sa vie en main et se reconstruire. Elle va notamment avoir plusieurs liaisons, ce qui ne laissera pas Karadec indifférent.
Et elle aura bien sûr toujours des problèmes d’argent. L’ancrage social de ce personnage me tient vraiment à cœur. Nous avons peint une mère célibataire avec un boulot précaire, un profil représentatif de beaucoup de femmes. C’est une vraie gageure pour les scénaristes de la laisser dans cette situation.
Interpréter Morgane est très cathartique. Elle représente une partie de moi que je ne m’autorise pas à mettre en avant mais que je peux « libérer » le temps du tournage. Ça me régule, comme une sorte d’expérience psychanalytique ! Pendant 4 mois, j’ai le droit de me comporter comme une enfant de 5 ans, dire tout ce qui me passe par la tête, porter des vêtements de mauvais goût... Je mets aussi beaucoup de mon humour dans ce personnage. J’aime qu’elle parle de façon assez moderne, comme le ferait une ado, tout en racontant des blagues de routiers de 60 ans ! Ce mélange des genres me correspond un peu.
Morgane est très stimulante intellectuellement car elle me pousse à chercher continuellement à me renouveler. A côté d’elle, les autres rôles que l’on me propose me paraissent un peu fades ! Il y a en Italie une petite communauté de filles qui m’envoient des photos d’elles déguisées en Morgane Alvaro pour Halloween. En travaillant sur un projet, on espère toucher le public le plus vaste possible. Le succès de HPI hors de nos frontières nous fait évidemment plaisir. Il nous a d’autant plus bluffés qu’elle n’est a priori pas formatée pour l’international. Nous avons la sensation de faire une série assez franco-française ! J’en déduis simplement que si les séries sont bonnes, elles intéressent ! De notre côté, nous travaillons avec tout notre cœur, notre enthousiasme et notre professionnalisme. Pour l’instant, je trouve chaque saison meilleure que la précédente. Personnellement, je suis très fière de la troisième !