Violences à Marseille : ces habitants à bout qui veulent partir de leur cité
Sous leur fenêtre, des tirs de Kalachnikov. A Marseille, certains habitants sont aux premières loges des règlements de compte sanglants. Ils sont parfois obligés d'administrer eux-mêmes les premiers secours. Dans une autre cité, à quelques jours d'intervalle, c'est le même scénario, en plein jour. Le lendemain, les trafiquants ont déjà repris du service et ce sont les locataires eux-mêmes qui doivent nettoyer le trottoir. Les habitants constatent que les quartiers de Marseille sont abandonnés par l'Etat.
Les habitants du quartier partagent un traumatisme collectif. Le collectif de Grands Frères, à la cité Maison Blanche, a décidé de réunir les habitants pour échanger sur leurs peusr. Ces locataires craignent pour eux et pour le sort de leurs enfants. Avec la peur, vient l'envie de quitter le quartier à tout prix. De nombreuses familles sont en attente d'un relogement depuis longtemps.
À Marseille, 45 000 demandes de logements sociaux sont en attente, peu importe l'urgence des dossiers ou la peur du quotidien. Rares sont ceux qui arrivent à s'éloigner des quartiers difficiles. C'est le cas de Laetitia Linon qui a été relogée par la préfecture après la mort de son neveu, victime collatérale des guerres de gangs. À la cité Maison Blanche, une cellule psychologique a été mise en place par la préfecture pour accompagner les habitants.
TF1 | Reportage P. Géli, M. Jit
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