Braquage à la boulangerie : des monnayeurs très convoités
"Ils ont tout simplement forcé la porte. Et ils sont allés directement sur le monnayeur. Ils ont pris le coffre-fort qui se situe dans cette boîte puis le fond de caisse qui permet le roulement des billets", raconte Ugo Raso, responsable de la boulangerie pâtisserie Raso Santo à Metz (Moselle). Le montant du butin s'élève à 600 euros. Comme beaucoup de boulangers, Ugo avait acheté ce monnayeur automatique durant la crise du covid pour des raisons d'hygiène, pour faciliter la gestion de la monnaie, et sécuriser sa caisse. Il a investi 6 000 euros.
Ils ne sont pas les seuls. On compte au moins une dizaine de braquages similaires en Moselle ces dernières semaines. Mais ces machines à sous d'un nouveau genre aiguisent l'appétit des voleurs dans toute la France. Dans une autre boulangerie, la vidéosurveillance montre des voleurs expérimentés. Ils agissent en moins d'une minute. Les malfrats ciblent toujours la même marque de monnayeurs.
Loin d'être un coffre-fort, ce type de caisse est en plastique ou en acier renforcé. Des proies faciles pour les voleurs, d'autant que les boulangeries sont souvent peu sécurisées. Un établissement a subi, par exemple, trois cambriolages. À chaque fois, les voleurs sont passés par une cour intérieure pour fracturer la porte arrière. Entre la réparation du monnayeur et la recette volée, il a perdu au total 7 000 euros.
Les boulangeries sont un des derniers commerces où pièces et billets circulent en grande quantité. La moitié des transactions se font encore en liquide. Alors, pour limiter les braquages, les boulangers changent leurs habitudes et favorisent davantage le paiement par carte bancaire. Beaucoup réfléchissent aussi à investir dans un rideau de fer.
TF1 | Reportage J. Roux, G. Gruber, C. Hanesse
PARTAGER

1m59
12 mars 2023 à 20:12