Métier d'art : des archets sans fausse note
Il danse sur les cordes, libère les sons, façonné par Éric Grandchamp, il offre à l'artiste un bonheur pur. La magie du son tient d'abord au choix d'une baguette. Son atelier à Crozon en compte plusieurs centaines, mais asséchés depuis trente ans. L'archet est taillé dans du pernambouc, un bois originaire du Brésil, formé à la flamme avec précaution, choisi pour sa sonorité et sa résistance sans équivalent.
Il fait ensuite chanter son rabot, plus il retire de bois, plus le son se libère. Eric Grandchamp améliore ses créations au fil de leur fabrication, sans même les essayer sur un instrument, malgré ses quatre années de violon. C'est à Crozon en Finistère que les ormeaux sont pêchés. Il extrait de ces coquillages de fines languettes de nacre. Le crin de cheval qui servira de mèche, lui, vient de Mongolie. Il influe beaucoup sur la qualité du son.
Eric Grandchamp travaille parfois deux mois sur un archet. Il en fabrique une vingtaine par an. Chaque pièce coûte plusieurs milliers d'euros. Dans la vidéo en tête de cet article, cette musicienne d'un ensemble breton rêve de s'en offrir un. Ces archets d'exception attirent des passionnés du monde entier.
TF1 | Reportage M. Croccel, Q. Danjou
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3m50
18 mars 2023 à 20:37