Exclu. Vincent, éliminé : "Avec Yassin on aime se confronter aux meilleurs"
Pas trop déçu d’être le premier éliminé de la réunification ?
Je m’y attendais un peu même si les Rouges m’ont laissé un petit espoir. Lorsque j’ai vu mon nom inscrit sur un bulletin, j’ai tout de suite compris que c’était fini. J’ai eu le temps de digérer. Mais sur le coup, il y avait un goût d’inachevé. Je suis tout de même parti en me disant que le devoir était accompli. J’ai tout donné surtout sur l’épreuve du paresseux alors que ce jeu n’était pas du tout adapté à mon gabarit. Je savais que j’étais en danger et qu’il fallait que je résiste.
Vous êtes allé voir Kelly en lui demandant si elle allait voter pour vous alors que l’équipe Bleue l’avait éliminée la semaine dernière. Ce n’était pas un peu osé ?
C’est vrai, j’ai tout tenté auprès de Sébastien et Kelly. Je n’aime pas avoir de regret. Je me suis pris un mur, mais bon, j’ai l’habitude au rugby même si les hommes ça fait moins mal ! (Rires) Il n’y avait aucune animosité entre Kelly et moi. Je comprends qu’elle soit restée fidèle à sa nouvelle équipe.
Avez-vous été surpris par la stratégie de Sandro, qui a réussi à duper Mathilde lors de la confrontation des ambassadeurs ?
Non. Avec Corentin, on savait qu’il n’irait pas jusqu’aux boules noires. Pour Sandro, c’est l’aventure d’une vie. Ça fait cinq ans qu’il s’y prépare. On se doutait qu’il serait opportuniste et prêt à tout pour gagner. On savait qu’il aurait une solution de repli. Au départ, on pensait qu’il mettrait le nom de Kelly sur le papier. Après, de là à se dire que le départ de Yassin était prémédité avec l’équipe rouge… Il a aussi été malin avec Mathilde. Elle s’est fait berner en se faisant piquer son collier d’immunité. Elle est jeune. Les ambassadeurs, ce n’est pas une position facile. Je trouve qu’elle a déjà bien répondu présente.
En voulez-vous à Mathilde de lui avoir donné son collier d’immunité et d’avoir cru que Sandro se rallierait aux Bleus ?
Non. Quand elle m’a donné son collier avant d’aller aux ambassadeurs, j’étais flatté et gêné à la fois. Elle l’a mis au service de l’équipe alors qu’elle ne savait même pas si elle allait revenir. Lorsqu’elle est revenue, j’aurais juste dû essayer de la dissuader de lui donner aussi rapidement. Il aurait fallu freiner sa précipitation. Mais ce n’est pas grave, ça devait se passer comme ça…
"Avec Yassin, on aime se confronter aux meilleurs"
Yassin a été éliminé par les ambassadeurs. En partant, les Rouges ont essayé de récupérer son collier d’immunité. Pourquoi ne pas avoir tenté de le faire de votre côté ?
J’ai eu la pudeur de ne pas lui demander. Je ne me suis pas senti de lui gratter son collier. Je ne voulais pas jouer au "charognard" alors qu’il venait d’être débarqué. Après, je ne veux pas juger l’attitude des Rouges. Yassin a porté son équipe à bout de bras. Mais les épreuves, ça ne fait pas tout. Je ne sais pas comment il se comportait sur le camp…
Regrettez-vous de ne pas avoir pu affronter davantage Yassin lors d’épreuves individuelles ?
Oui, parce qu’avec Yassin et Sébastien, on est des compétiteurs et on aime se confronter aux meilleurs. On voulait un Koh-Lanta au mérite. Après, on prend toujours des gros risques lorsqu’on arrive en forme physiquement. Je regrette également de ne pas avoir pu montrer davantage mes compétences lors de jeux individuels.
En regardant les images, on a l’impression que vous vous imposez comme un capitaine d’équipe naturellement. C’est grâce à votre passé de rugbyman professionnel ?
J’ai souvent était capitaine pour des équipes de jeunes. J’aime être un leader effacé. J’essaye d’avoir une attitude irréprochable, de montrer l’exemple. Après, je ne parle pas beaucoup. Motiver les gens, ce n’est pas trop mon truc.
Pourtant, on vous a parfois entendu dire : "Bougez-vous les fesses" à vos petits camarades lors des épreuves…
(Rires) Je fais du rugby depuis l’âge de 7-8 ans. Ça m’a façonné. Je suis dans l’émulation collective. C’est dans mon ADN. C’est d’ailleurs ce que je souhaite transmettre à mes enfants. Je ne calcule pas mon trop plein d’énergie. Au rugby, on se parle cash. On est capable de se prendre le bec sur le moment mais on se parle plus calmement après. Je ne suis pas du genre à prendre des pincettes. C’est vrai, parfois, je suis dans l’excès. Sur le coup, je ne m’en suis pas rendu compte.
Vous avez aussi joué le rôle de médiateur auprès d’Yves et de Félicie lorsqu’ils avaient un coup de mou…
Pour être tout à fait honnête, j’ai pris sur moi. Ce n’est pas vraiment dans mon caractère. Mais je me suis rendu compte que je n’étais pas avec des sportifs et que certaines personnes avaient besoin de plus d’écoute que d’autres. Dans Koh-Lanta, notre destin est lié. Il faut être dans une dynamique positive. C’est l’équipe avant tout. Cela ne m’a pas empêché de dire ce que je pensais à Yves. Je lui ai dit qu’il fallait qu’il prenne ses responsabilités. Yves demande beaucoup de choses, mais il ne donne pas toujours.
Vous avez suscité le buzz sur les réseaux sociaux en écrivant kELI au lieu de Kelly. On en parle ?
Je ne m’attendais pas à un tel engouement. Beaucoup ont pensé que c’était une erreur d’orthographe. J’ai préféré démentir même si j’ai trouvé ça très drôle. Ma sœur (Elinor) était très contente. Elle a eu son moment de célébrité. Le soir même, elle a reçu plein de textos lui disant que je lui avais fait une dédicace. Elle était au boulot. Ça l’a beaucoup amusée !