Koh-Lanta 2021 - Candice : « J'ai été trop naïve »
Candice, pourquoi avez-vous souhaité participer à Koh-Lanta ?
Koh-Lanta, je rêve d’y participer depuis que je suis enfant. C’est une émission que je regardais sur le canapé avec mes grands-parents et très tôt, j’imaginais des épreuves dans leur jardin. J’ai essayé de préparer mon aventure du mieux possible. Je suis très sportive, compétitrice. J’avais l’impression d’être prête mais on n’est jamais prêt pour Koh-Lanta. Il y a des facteurs, dont le facteur humain, qu’on ne maîtrise pas.
Pourquoi pensez-vous que vous n’avez pas réussi à vous intégrer ?
Dès le début, je me suis retrouvée dans une position un peu délicate en étant désignée Chef. Être chef est un rôle compliqué à assumer surtout quand on ne le choisit pas. Je suis arrivée, j’étais la plus jeune. Petite nana blonde de 25 ans, chef ! Il fallait que je trouve un moyen d’être légitime vis-à-vis de mes coéquipiers. Alors j’ai essayé de leur apporter mon savoir au niveau de la survie tout en essayant de prendre des pincettes pour le faire. Pour avoir regardé les autres saisons, je savais que ce côté professeur pouvait agacer et être critiqué. J’étais donc très vigilante pour ne pas me mettre trop en avant mais il faut croire que ce n’était pas assez. Il faut aussi savoir que je me suis retrouvée dans une équipe où le niveau de survie était très élevé. Tous les garçons avaient regardé des tutos avant de partir. En leur donnant des choses clés en main, cela a pu les frustrer et les empêcher de vivre leur aventure comme ils le voulaient vraiment.
Vous avez été très émue de rencontrer Teheiura. Racontez-nous cette récompense gagnée lors de l’épreuve de confort.
J’avais acheté le livre de Teheiura juste avant de partir. Il m’avait accompagné avant même de commencer l’aventure. Il était très présent dans mon imaginaire et de le voir en vrai, c’était très émouvant. Il y a quelque chose de très touchant dans son regard et son comportement. Il avait une humilité et une bienveillance rare envers nous. On le sentait lui aussi touché d’être sur son île face à nous et de nous transmettre ses secrets. Je garde aussi de ce confort, le regard du papa de Teheiura envers son fils. Il avait une admiration et un amour pour lui qui me touchent encore aujourd’hui. C’était un moment bouleversant !
En danger à l’approche du conseil, vous trouvez un collier d’immunité. Pourquoi en avoir parlé à Laure et Maxine ?
Je voyais bien que j’avais des soucis d’intégration. Les filles étant en minorité, j’ai proposé de vouloir faire une alliance avec elles. Pour leur prouver qu’elles pouvaient avoir confiance en moi, je leur ai partagé l'existence de ce collier d’immunité. Elles m’ont manipulé en me disant que je n’étais pas en danger. J’ai été trop naïve et je n’ai pas joué mon collier d’immunité…
Vous leur en voulez de vous avoir trahi ?
Au moment de mon élimination, c’est vraiment la déception qui a pris le dessus. Je n’imaginais pas qu’elles pourraient me faire ça. J’étais aussi très déçue de moi parce que je n’ai pas écouté mon intuition qui me disait : “c’est trop beau pour être vrai”. Koh-Lanta reste un jeu où la stratégie est maître. Après ce n’est pas une stratégie que moi j’aurai pu mettre en place. Ce n’est pas dans mes valeurs de trahir et mentir pour aller plus loin dans le jeu.
Que retiendrez-vous de cette aventure ?
J’ai eu une chance extraordinaire de participer à Koh-Lanta. Les matins quand je me levais, je prenais dix minutes pour moi, face au lever de soleil, et je réalisais la chance que j’avais d’être ici. C’est aussi un bel enseignement personnel que je retiens. Il faut peut-être que je sois plus méfiante dans la vie de tous les jours. Sortir sur un sentiment d’inachevé et avec autant de frustrations, cela nourrit un besoin de revanche. Que ce soit pour des projets professionnels ou personnels. J’ai envie de relever pleins de nouveaux défis et me prouver à moi-même que j’en suis capable. Si on m’appelle pour un nouveau Koh-Lanta, j’y vais en courant !