Pour tout vous dire, je cherchais ce fameux collier depuis le début de mon aventure. Je ratissais la zone depuis des jours. Cela faisait plus d’une heure que je fouillais tous les recoins. J’avais divisé l’endroit en trois parties. J’essayais d’être la plus méthodique possible. J’étais déterminée. Au moment de la découverte, Marie-France n’était pas très loin. Donc j’ai gardé ma joie intérieure. Mais quel bonheur de trouver ce collier qui allait me sauver. La persévérance paie ! (rires)
J’ai voulu la protéger. Il fallait que la surprise soit totale pour éviter que l’équipe partage ses votes et élimine Marie-France. C’était tactique
J’avais le choix entre Diane et Jody. Mon choix s’est porté sur Diane car elle prenait énormément de place dans l’équipe sans laisser le partage d’opinion. J’ai voulu casser ce noyau pour pouvoir exister en tant que membre à part entière de l’équipe.
Je n’ai pas du tout ressenti son envie de m’aider mais plutôt son côté agressif. Quand on vient en aide à quelqu’un, on ne pointe pas du doigt tout ce qu’elle peut faire. Ce n’est pas ma définition d’une épaule attentive.
Pour pouvoir me surpasser, j’ai besoin de ressentir une cohésion et être portée par mon groupe. Quand on subit des reproches, au quotidien, on se renferme dans sa bulle. Je n’avais pas le droit de regarder les autres équipes car cela signifiait que je cherchais des alliances. Quand je demandais conseil lors des épreuves on me disait de me taire. Psychologiquement cela a été très dur. Et je me dis que finalement j’ai été très forte de tenir face à cette pression psychologique que je subissais.
Sur le camp, je ne les ai pas vraiment entendus. En revanche, je les entends et ils me font mal lorsque je regarde l’émission en famille. Quand sur le camp, certains de mes co-équipiers disent : « Estelle nous vend du rêve en sport ». Je peux vous dire que mon père en a eu le cœur déchiré. Et vous en reparler aujourd’hui, cela me blesse encore terriblement.
Je savais que cette épreuve était pour moi. Une épreuve individuelle au service du collectif. Je voulais leur prouver que j’avais ma place… Quand on me la laisse (Rires). Je me suis concentrée. J’ai pensé à la chanson d’Amel Bent « Toujours le point levé » (NDLR : ma révolution). Cette musique, je l’ai eue durant toute l’épreuve. Accepter les différences… C’est ça qui m’a fait tenir.
Je suis repartie de cette aventure boostée. Mon collier m’a permis de rester quelques jours supplémentaires et de montrer que j’avais toute ma place dans l’aventure. C’était important pour moi.
Depuis, j’ai l’impression d’être indestructible. J’avais perdu confiance en moi. Koh-Lanta me l’a redonnée. Oui on peut tout faire. Et surtout j’ai reçu tellement d’encouragements. Les plus beaux, ce sont ceux de mes fils : « tu es la plus forte, ma petite mère ».
La semaine prochaine, dans Koh-Lanta, les 4 Terres, les cartes sont rabattues. Les quatre tribus vont être chamboulées. L'esprit régional sera-t-il plus fort que les couleurs ? Rendez-vous vendredi prochain à partir de 21H05