Koh Lanta - Myriam Lamare : "Il y a des choses qui me paraissaient aberrantes, mais on ne refait pas les gens"

Je connaissais plus ou moins Koh Lanta. J'en ai parlé à ma famille et la perspective d'y participer était très excitante de prime abord.
Plusieurs sportifs nous ont confié que vous étiez la mieux préparée physiquement, est-ce vrai ?
Je sortais d'un championnat du monde que j'avais faire le 9 octobre et on est parti le 15 novembre en Nouvelle-Calédonie. Entre temps, j'ai un peu récupéré de mon championnat du monde et j'ai continué à m'entrainer un peu différemment. Je voulais conserver mon activité pour être en forme et plus résistante à la privation et aux conditions de survie.
Pensez-vous que votre préparation physique a fait votre supériorité dans les épreuves d'immunité ?
Ce n'est pas forcément une question de préparation. Frédérique [Jossinet, NDR] et moi sommes encore en activité aujourd'hui et je crois qu'on a prouvé toutes les deux qu'on était dangereuses. Mais les anciens jaunes avaient à cœur d'éliminer les rouges dès le départ...
Vous attendiez-vous à une aventure difficile ?
Non, je m'attends toujours à des choses difficiles parce que je n'ai pas de limites dans l'imagination. Les conditions de survie n'étaient pas si difficiles que ça pour moi, ce qui a été le plus compliqué c'était forcément le relationnel humain, pas avec mon équipe, mais avec les jaunes.
Vous avez souvent tenté de leur faire passer un message, celui de la compétitivité et de la sportivité...
J'ai surtout essayé de leur faire entendre que ce serait pas mal d'avoir une finale de haut niveau dans ce Koh Lanta, pas forcément entre jaunes et donc entre plus faibles. Mais dès les premières minutes, on a compris que les jaunes avaient une stratégie contre laquelle on ne pouvait pas grand-chose.
Vous avez pourtant essayé plusieurs fois de faire l'objecteur de conscience...
Pas forcément objecteur de conscience, mais je déteste l'injustice et moi j'étais dans Koh Lanta pour m'éclater, pour découvrir des gens et vivre des moments inoubliables et uniques avec des gens. Mais quand vous avez un certain nombre de personnes qui se prend la tête parce qu'on fait du topless ou parce qu'untel ne prend pas la bonne brindille de bois ou décide de vivre son aventure différemment, ça devient compliqué. Il y a des choses qui ont été dites et qui me paraissaient aberrantes, mais bon, on ne refait pas les gens malheureusement.
Au final, vous vous êtes éclatée sur cette aventure ?
J'ai vécu des moments super forts avec les gens donc oui, je me suis éclatée à ce niveau là. J'aurais bien voulu que ce soit différent, mais je n'ai pas de regret.
Quel regret par exemple ?
Je pense que dans l'équipe rouge, on avait absolument le potentiel pour gagner ce Koh Lanta mais on n'a certainement pas eu le recul, individuellement parlant, pour aller au bout. On a gagné de nombreuses immunités et c'est là que les sportifs se sont illustrés. Mais les jeux étaient faits dès le départ par supériorité numérique des jaunes.
Vous leur en avez voulu aux rouges d'avoir été au bout de leur stratégie ?
Non pas du tout. Je ne me prends pas la tête avec ce qui n'a pas de poids. J'ai vécu Koh Lanta dans une bulle et j'ai laissé l'aventure dans son contexte.
Qui verriez-vous gagner l'aventure Koh Lanta le Choc des héros ?
Je verrai bien Freddy ou Coumba gagner. L'un ou l'autre.
Ce sont les deux jaunes avec qui vous avez lié le plus de lien, qu'est-ce qui vous a plu dans leur personnalité ?
Coumba est une personne sensible, joviale, quant à Freddy, il est hyper entier, il ne dit pas blanc tout en pensant noir. Derrière sa grande gueule, il y a beaucoup d'intelligence et de sensibilité.
Qu'avez-vous retiré de cette aventure ?
Psychologiquement et humainement parlant, c'est une grande expérience. Participer à Koh Lanta, ça donne encore plus envie d'aller au bout de ses rêves et de ses projets.