12 coups de midi : Fabrice éliminé, "Beaucoup de personnes se sont reconnues dans mon histoire"

Vous avez remporté 140.721 euros. Qu’allez-vous
faire de cette belle somme d’argent ?
Avec ma
fille, on est très voyages. On va déjà aller visiter les studios d’Harry Potter
à Londres. On prépare également un périple de trois semaines l’année prochaine
sur la Côte Ouest des Etats-Unis. On aimerait également aller à New York. Je vais
aussi changer de voiture. Le reste, je vais le mettre de côté pour les études
de ma fille. Et puis, on se fera des petits plaisirs de temps à autres. 140.721
euros, ce n’est pas une somme qui fait basculer votre vie, mais ça facilite
grandement le quotidien !
Vous avez remporté une étoile. Qu’avez-vous
fait de vos cadeaux ?
J’ai gardé la
plupart : le téléphone, la console, la télévision. J’en ai donné aussi un
certain nombre. La table de poker, je l’ai offerte à un ami qui y joue tous les vendredis soirs.
Quant à la table de massage, je l’ai donnée au club de football féminin de mon
frère.
Pas trop déçu d’avoir échoué alors que
vous étiez proche de décrocher une deuxième étoile ?
Sur le coup,
j’ai eu un peu de regret. Mais avec le recul, j’en ai beaucoup moins. J’ai été
beaucoup plus loin que je ne l’espérais. J’ai eu chaud quelques fois. Et
pourtant, j’ai réussi à passer entre les mailles du filet. Bien sûr, lorsque l’on
se prend au jeu, on a envie d’aller le plus loin possible. Mais il faut aussi
savoir partager le bonheur.
Quel était votre objectif ?
Je me fixais
à chaque fois des paliers. Au départ, décrocher l’étoile, puis être là pour
fêter l’anniversaire de Jean-Luc Reichmann, puis celui de ma fille le 9
novembre. Je voulais également que ma fille puisse venir sur le plateau. Et ça
a eu lieu ! Après, j’aurais bien aimé rentrer dans le top 10 mais j’en
étais encore loin. 30 victoires, c’est souvent une période charnière dans l’histoire
du jeu.
Vous avez perdu lors d’un duel. Peu de
gens ont osé vous affronter à cette étape du jeu…
Oui, et
pourtant, si j’avais un conseil à donner aux candidats : c’est d’affronter
les champions à ce moment-là. En général, les champions savent gérer le stress
au moment du face à face final. Ils savent rebondir après une mauvaise réponse.
Ils ont l’expérience. Alors qu’au moment du duel, il n’y a pas de mystère :
soit on connait la réponse, soit on ne la connait pas !
Quel champion vous impressionne le
plus ?
Xavier, d’autant
qu’il est le seul à être parti en étant invaincu. C’est un grand champion, mais
c’est aussi quelqu’un de gentil, abordable. J’ai eu la chance de le rencontrer
sur un tournage. Et puis c’est un passionné de foot comme moi.
Vous avez dû recevoir beaucoup de
courriers…
Oui, j’ai
reçu énormément de marques de sympathie. C’est mon humilité qui semble avoir plu
aux gens. Quand on participe à un jeu, il faut savoir rester soi-même. Beaucoup
de gens ont également été touchés par ma situation personnelle. Des personnes m’ont
dit qu’elles s’étaient reconnues dans mon histoire, qu’elles avaient perdu un
enfant ou un parent.
Vous avez évoqué le décès de votre
épouse dans les 12 coups de midi. C’était important pour vous de témoigner ?
C’est venu
naturellement. Jean-Luc Reichmann m’a demandé si j’acceptais d’en parler. Je me
suis mis à la place des téléspectateurs qui vivent des drames. Dans mon cas, c’est
la parole qui m’a libéré. J’ai trouvé beaucoup de soutien dans les groupes de
parole face à la perte, la douleur. La vie doit continuer. On vit tous des
drames, mais il faut réussir à aller de l’avant. Je voulais partager mon
expérience avec les gens et leur donner quelques clés.
Vous avez également parlé de votre
maman qui est décédée quelques mois avant l’émission…
Oui, elle
était fan de l’émission. C’est elle qui me l’a fait découvrir. J’ai beaucoup
pensé à elle tout au long du jeu. J’imagine qu’elle doit être fière de moi.
Votre fille doit être fière de votre
parcours…
Oui, elle est
aux anges. Je pense qu’elle ne réalise pas vraiment. Mais elle a eu beaucoup de
bons retours dans la cour du collège.
Parlez de votre histoire, ça vous a
également apporté quelque chose personnellement ?
Oui. Je suis
quelqu’un qui n’ait pas confiance en moi malgré les apparences. Je me suis
rendu compte que je pouvais faire du bien autour de moi. Mon regard sur l’être
humain a changé également. Avant, je ne prenais pas forcément le temps de m’arrêter
pour discuter. Là, je prends régulièrement quelques minutes.
Vous êtes capitaine de gendarmerie.
Avez-vous l’impression que l’image de votre métier a évolué au cours de ces dernières
années ?
Je pense que
dans l’absolu les gens ont plutôt une bonne image des gendarmes. Mais je sens
que ce sentiment s’est encore renforcé avec les attentats. Ils s’aperçoivent qu’on
est là pour eux et pas seulement là pour les verbaliser. Mon passage dans l’émission
m’a permis de montrer que les gendarmes n’étaient pas toujours « froids »
comme on peut le penser.
Fabrice a été éliminé après 33 participations par Angélique, pour voir la question qui l'a fait chuter, c'est par ici