"Excitation". Tel est le maitre mot qui rythme
cette journée. Il est 9h30 du matin lorsque les trente prétendantes au titre de
Miss France poussent les portes de l’Institut Make up Forever à la cité des
sciences à Paris. C’est ici que les jeunes femmes vont prendre leur premier cours
de maquillage avec des professionnels. Assises les unes à côté des autres, sur
trois rangées, les reines de beauté écoutent attentivement les conseils qu’on
leur prodigue. Certaines prennent des notes, d’autres s’interrogent, d’autres
encore échangent quelques mots… Toutes, en tout cas, ont les yeux qui brillent...
Car oui, ces trente Miss régionales sont en train de vivre un véritable conte
de fée.
Et leur rêve ne fait que commencer. Toutes sont arrivées
lundi à Paris. Certaines, à l’image de Miss Tahiti, ont parcouru plus de 15.000
kilomètres pour arriver jusqu’à la capitale. Peu importe le décalage horaire, l’humeur
est joyeuse. "Ce n’est jamais évident de quitter son île et le soleil…
Mais je suis tellement excitée…", nous confie la jeune femme. "Il y
a une très bonne ambiance entre les Miss. On mange toutes ensemble. On essaye d’apprendre
à se connaitre les unes les autres", ajoute Miss Poitou Charente.
Bien sûr, il y a déjà quelques affinités qui se sont créées depuis les élections régionales. Certaines Miss ont déjà participé ensemble à des événements. A l’image de Miss Lorraine, Miss Bourgogne, Miss Champagne Ardenne, Miss Alsace et Miss Picardie, qui se sont rencontrées à un salon du mariage. "C’est rassurant de connaitre déjà certaines personnes. Mais le but n’est pas de nous isoler. Nous sommes là pour nous ouvrir aux autres et tisser des liens", précise Miss Picardie. D’autres, se connaissent de longue date… Et elles sont les premières surprises : "J’étais avec Miss Poitou Charentes à l’école", nous avoue Miss Nouvelle Calédonie. "Ca fait six ans que l’on ne s’était pas vues. Et pourtant, à l’époque, on avait le même groupe d’amies". Et Miss Midi-Pyrénées de nous confier : "Avec Miss Languedoc, on a déjà eu l’occasion de se croiser. Je vis à Tarascon sur Ariège, mais j’ai passé ma jeunesse à Montpellier. J’aime voyager, découvrir des nouvelles cultures. Les régions, ce sont des accents qui changent, une façon de s’exprimer…"
Si certaines Miss ont un bagout extraordinaire, d’autres
sont plus timides. Autant de personnalités que de jeunes femmes. Toutes ont
cependant le même rêve : décrocher la couronne de Miss France. Miss
Nouvelle Calédonie nous livre d’ailleurs une petite anecdote. "Il n’y a
qu’une seule Miss Calédonie qui a remporté le titre jusqu’à aujourd’hui. C’était
en 1978. Elle avait 16 ans (à l’époque il n’était pas obligatoire d’avoir 18
ans NDLR.). Elle a refusé l’écharpe parce qu’elle ne se voyait pas vivre à
22.000 kilomètres de sa famille. C’est finalement sa deuxième dauphine qui est
devenue Miss France (sa première dauphine a également refusé le titre NDLR.)".
Et d’ajouter : "En Nouvelle Calédonie, tous les gens sont derrière
moi. J’espère rendre fière ma région".
Certaines ont une pression un peu particulière. A l’image de
Miss Nord-Pas-de-Calais. "Tout le monde me dit que le triplé est
possible. J’aimerais bien faire aussi bien que Camille Cerf et Iris Mittenaere.
Je me dis que c’est possible". Et Miss Tahiti d’ajouter : "Miss
Tahiti est souvent arrivée première dauphine. Les tahitiens attendent le titre.
Ils me disent : 'C’est fois-ci, c’est la bonne'".
Si toutes les Miss espèrent succéder à Iris Mittenaere, une
seule d’entre elles verra son rêve se concrétiser. Toutes vivent cependant
une expérience hors du commun. "On en profite à fond", affirme Miss
Nord-Pas-de-Calais. Et de conclure : "Que la meilleure gagne !"