Enchères : la chasse aux bonnes affaires

Enchères : la chasse aux bonnes affaires

À chaque vente, il est là parmi les premiers, bien avant que les enchères ne commencent. Dominique, 53 ans, est le patron de produits à prix cassé. Pour lui, les ventes aux enchères, c’est le meilleur filon pour s’approvisionner. Ce sont des bonnes affaires garanties, même si à chaque coup de marteau, l'acquéreur doit ajouter 24% de commissions pour le commissaire-priseur. Il peut dépenser jusqu’à 10 000 euros. Il doit rester à l'affût, sans se précipiter. Pour savoir jusqu’à quel montant enchérir, il garde les yeux rivés sur sa tablette. Jérémy, un boulanger de 34 ans, comme le tiers des acheteurs dans la salle, est un particulier. Il a 1 000 euros de budget et a repéré une vingtaine d’objets. Il s’est fixé une enchère maximum de 200 euros. Mais au fil des enchères, il va perdre sa discipline de fer. En deux heures d’enchère, il a eu un aspirateur robot, une machine à thé, un radiateur, un sèche-cheveux, sept objets pour 550 euros dont la moitié ne figurait pas sur sa liste. Comme beaucoup de particuliers, il quitte la salle avant la fin de la vente pour laisser le champ libre aux professionnels. Dominique n’a pas obtenu tout ce qu’il souhaitait. Les enchères étaient trop disputées. Il a tout de même dépensé près de 7 000 euros pour quatorze lots. Jérémy, le boulanger, ne s'est jamais arrêté après des achats pour équiper son magasin. Christelle, sa femme, a commencé à s’inquiéter quand elle a vu que son mari misait parfois de grosses sommes.
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Sept à huit
20m
5 mars 2023 à 17:54

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